Description de la punaise diabolique
La punaise diabolique (Halyomorpha halys) est une punaise de 12 à 17 mm de long, de forme typique en « bouclier », de couleur brun marbré. Ses caractéristiques distinctives sont les bandes claires et foncées alternées sur les antennes et sur le bord de l’abdomen, ainsi que des marques blanches en forme de « L » sur ses pattes. Elle émet une odeur forte si elle est menacée ou écrasée.
Plantes infestées
Elle est extrêmement polyphage, s’attaquant à plus de 100 espèces végétales. Ses cibles incluent de nombreux arbres fruitiers (pommiers, poiriers, pêchers, cerisiers, pruniers, noisetiers), des légumes (tomates, poivrons, haricots, maïs), et des plantes ornementales ou sauvages.
Symptômes
Les symptômes sont des taches claires, décolorées et légèrement nécrosées sur les fruits et légumes, correspondant aux piqûres. Sur les feuilles, on peut observer des déformations. La présence des punaises elles-mêmes (adultes ou larves) sur les plantes est le signe le plus évident.
Les dégâts
Les piqûres de la punaise diabolique (adultes et nymphes) affectent la qualité et la commercialisation des fruits et légumes. Sur les fruits, elles créent des zones liégeuses et insipides sous l’épiderme. Sur les haricots, les graines peuvent être atrophiées. Les dégâts sont surtout esthétiques, rendant les produits invendables ou de moindre qualité.
Prévention en permaculture
La prévention est complexe en raison de sa polyphagie. Elle implique la surveillance régulière des cultures dès le printemps. La pose de filets anti-insectes (maille fine) reste la barrière physique la plus efficace pour protéger les cultures les plus sensibles. Comme cette punaise cherche aussi à hiverner dans les maisons, colmater les points d’entrée (moustiquaires, joints de portes) est une mesure clé pour éviter l’invasion domestique. Les abris à auxiliaires (tas de bois) peuvent aussi l’héberger ; plutôt que de les détruire, il faut y concentrer la surveillance au printemps lors de la sortie des adultes.
Traitements bio en permaculture
- – Insectifuges :
Les répulsifs naturels (purins d’ail, de tanaisie) ont une efficacité très limitée contre cette punaise robuste. L’odeur qu’elle dégage en cas de menace est aussi un « signal » qui peut perturber d’autres individus. - – Curatifs :
Le ramassage manuel est la méthode la plus efficace, mais très chronophage en cas de forte infestation. Les punaises ramassées doivent être jetées dans un seau d’eau savonneuse. L’utilisation d’aspirateurs à main pour capturer les individus sans les écraser peut être une option. - – Auxiliaires :
En tant qu’espèce invasive récente, la punaise diabolique a encore peu de prédateurs naturels établis en Europe. Des recherches sont en cours sur l’Hyménoptère parasitoïde Trissolcus japonicus (la « guêpe samouraï »), son ennemi naturel en Asie, dont l’introduction contrôlée est envisagée pour la régulation à long terme. Les oiseaux insectivores et les araignées peuvent en consommer quelques-unes.






