L’accouplement et la reproduction des oies dans un élevage amateur demande de l’attention. Le jar, ou mâle, l’ oies, ou femelle choisiront un nid pour la ponte des œufs, généralement dans un endroit sûr et abrité.

Constitution d’un paquet de reproducteurs d’oie :

Associez un jars à trois ou quatre femelles. Si vous avez un plus gros cheptel de reproducteur, Élevez dès leur jeune âge, les jars et les femelles ensemble : il n’y aura pas de bataille quand sera venue la saison des accouplements. Choisissez des mâles d’une souche différente de celle des femelles.
Après avoir fait démarrer les jeunes reproducteurs comme vous l’auriez pour des oisons ordinaires, à l’âge de 5 à 6 mois et avant la période de ponte, mettez-les sur le parcours destiné à les recevoir pendant cette saison de ponte.
Les oies peuvent se reproduire après 1 an et pendant plus d’une dizaine d’années. Mais dans l’élevage on renouvèle les reproducteurs tous les 5 ans.

Les aménagements pour les oies en reproduction :

Offrez-leur une belle pâture avec un bon ensemencement d’herbe résistante au piétinement et à l’arrachage. Mettez en place un abri.
Il faut une surface minimum de 400 m2 à 600 m2 selon la qualité du terrain pour un jeu composé de trois oies et un jars.
Choisissez un emplacement pas trop humide bien drainé et exposé au soleil.
Une petite mare ou à défaut un bac bas rempli d’eau est indispensable, car l’accouplement se fait souvent sur l’eau. Celle-ci est aussi nécessaire pour le bienêtre de vos oies qui adorent s’y détendre et cela encourage l’accouplement.
Si c’est un simple petit bassin, renouvelez l’eau une fois par semaine minimum.
L’abri s’il est assez sommaire, une simple cabane en planches, doit pouvoir être fermé le soir pour éviter l’intrusion des renards.
L’ouverture de la cabane sera opposée aux vents dominants. Compter 1,5 m2 pour deux oies. Garnissez le sol de l’abri d’une bonne couche de paille et saupoudrez 200 g de superphosphate par m2.

Alimentation des oies en reproduction :

Elle diffère peu de l’alimentation des autres oies en élevage, mais il faut veiller à donner une alimentation trop riche qui risquerait de les engraisser.
Donnez plutôt une alimentation riche en vitamine et en oligoéléments comme l’indispensable calcium.
Orge, avoine, issues de meunerie, pâtée avec orties hachées, etc., une bonne base pour composer l’alimentation des reproducteurs.

La ponte des oies :

Le pondoir : Vous pouvez installer dans la cabane (ou attenants) des pondoirs ou nids, mais souvent les oies n’en font qu’à leur tête et iront pondre dans un endroit discret du parcours. Il devient tout de même indispensable si vous choisissez la couvaison naturelle. Il doit être garni de bonne paille sèche non poussiéreuse. Attention ! Une litière de mauvaise qualité et moisie peut apporter les germes de l’aspergillose. Cette maladie pourrait passer la barrière de la coquille des œufs puis contaminer les oisons.
Ramassez les œufs chaque jour, ou mieux deux fois par jour par temps de gel et de pluie pour les stocker dans un local frais à une température de 10 °C environ et 60 % d’hygrométrie. Pour cela, il suffit de laisser la porte de l’abri close jusqu’à 10 ou 11 heures le matin comme cela elle pondra dans la cabane.
La ponte varie selon la saison. Normalement elle commence en début d’année (février) et continue jusqu’en mai-juin.

La meilleure façon de conserver les œufs d’oie fécondés :

En attente de couvaison, ne stockez pas les œufs à plat pour que le jaune ne se colle pas à la paroi ce qui nuirait au bon développement de l’embryon. Retournez-les une fois par jour.
Mieux vaut conserver les œufs dans des alvéoles, le bout pointu dirigé vers le bas, ils seront aussi plus faciles à transporter.
Stockez les œufs d’oies au maximum une semaine au maximum 10 jours tout au plus, car passé ce délai leur faculté d’éclosion diminue rapidement.

Le nombre d’œufs dépend de la race d’oie :

  • Oie de Toulouse : 25 à 50 œufs.
  • Oie de Toulouse à bavette : 20 à 30 œufs.
  • Oie romagnole : 25 à 30 œufs.
  • Oie d’Alsace : 6 et 14 œufs, c’est une très bonne couveuse.
  • Oie blanche du Poitou : 20 à 25 œufs.
  • Oie normande : une douzaine d’œufs. C’est une bonne couveuse.
  • Oie du Bourbonnais : 40 œufs. C’est une bonne couveuse.
  • Oie de Guinée : 35 œufs.
  • Oie landaise : 35 œufs.

La couvaison des oies :

Selon les races les oies sont plus ou moins bonne couveuse. L’éleveur d’oies aura le choix entre la couvaison naturelle ou la couvaison artificielle.

Couvaison ou incubation naturelle des œufs d’oie :

Les oies auraient tendance à couver, ce qui limiterait leur ponte. Une oie peut couver 15 œufs.
Mais si elles ont tendance à couver à part quelques races ( bourbonnaise, normande, etc.). Piètre couveuse, elle déserte facilement le nid pour vaquer à d’autres occupations.
Pour une meilleure réussite, on s’efforce de les en empêcher, en ramassant les œufs tous les jours, mais en laissant un œuf factice.
On préfère faire appel à une dinde qui est capable de couver 15/18 œufs d’oie. Une cane peut couver 6 œufs d’oie et une poule 4 œufs d’oie.

Couvaison ou Incubation artificielle des œufs d’oie :

Les meilleures conditions d’incubation sont les suivantes :

  • Température : 37°. Attention à la surchauffe.
  • Hygrométrie : maintenez 65 à 70 % d’hygrométrie dans l’incubateur et 85 à 90 % dans l’éclosoir.
  • Retournement des œufs : chaque jour, retournez de 180°. Optez pour une couveuse à retournement automatique, plus fréquent (un par heure).
  • Refroidissement : à partir du dixième jour, sortez les œufs pendant cinq minutes, à température de 20°. Augmentez la durée de sortie des œufs de cinq minutes par jour jusqu’au dix-neuvième jour (50 minutes). Restez à 50 minutes jusqu’au vingt-cinquième jour. Puis, arrêtez le refroidissement.
  • Arrosage : du quatorzième au vingt-cinquième jour, la sortie des œufs est accompagnée d’une pulvérisation d’eau à 37°. Aération : les incubateurs sont ventilés. Cette ventilation doit être accrue au cours de l’incubation et surtout pendant l’éclosion.
  • Temps de séchage après la naissance des oisons : les poussins sont laissés dans l’incubateur jusqu’à ce qu’ils soient parfaitement secs.

 

Voir l’élevage des oisons.

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