Les oies sont de solides et rustiques volailles qui savent trouver seules une grande partie de leur nourriture sur leur parcours fait d’une prairie.

Ce type de pâturage libre convient parfaitement aux races d’oies légères et moyennes.
Pour les races lourdes pour engraissement, il est indispensable d’apporter un complément fait de grains ou de pâtées.
Le parcours libre sur une prairie riche convient aussi aux oisons.

Importance des parcours herbeux pour les oies ; 4 principes :

1 – Une prairie riche aux espèces d’herbes variées.

Quelques espèces d’herbes pouvant rentrer dans le mélange de graines à semer :

  • Fétuque élevée.
  • Dactyle.
  • Ray-Grass anglais.
  • Fléole.
  • Trèfle blanc.
  • Lotier.
  • Trèfle hybride.
  • Pâturin.

Le pourcentage des espèces entrant dans le mélange dépendra de la qualité du terrain, humide ou sec, riche ou pauvre.

2 – Un parcours morcelé.

Si les oies par leurs abondantes déjections fument le terrain, elles finissent par souiller l’herbe et la terre. La séparation du parcours en plusieurs parcelles (2 à 3) est indispensable.
L’oie tond rapidement l’herbe. La division de la parcelle, en double ou triple parcours, utilisée alternativement donne au sol le temps de s’as­sainir, de l’amender si cela est nécessaire, et le temps à l’herbe de repousser.
Une partie de la parcelle peut être aussi utilisée pour les oisons au début de leur croissance, car ils ont besoin d’un supplément alimentaire fait de pâtées. S’ils n’étaient pas séparés, cette pâtée serait rapidement engloutie par les adultes.

3 – Présence d’une pièce d’eau.

Les oies adorent se baigner. Elles peuvent ainsi se débarrasser de parasites. La mare doit être proportionnelle au cheptel qui la fréquentera. Une mare trop petite se transformerait vite en un cloaque malsain.

4 – Un abri sur pour la nuit :

Il ne faut pas laisser les oies sans abri la nuit, j’en ai fait l’amère expérience. Une cabane s’impose.
Chaque soir, à heures fixes, distribuez un repas complémentaire pour compléter la nourriture glanée sur le parcours. La richesse de ce complément dépendra de la richesse de l’herbage. Cette distribution les habitue à regagner leur abri.

Combien d’herbe mange une oie ?

Les oies adorent brouter l’herbe avec leur puissant bec : une oie peut avaler de 1 kg à 2 kg d’herbe par jour. (donné à titre indicatif, car cela dépend bien sur de la race de l’âge des oies et de la qualité de la prairie).
Le taux de matière sèche de l’herbe de votre parcours dépendra des conditions climatiques et de la saison. Le taux sera toujours plus élevé au printemps et en été. Le taux de matière sèche de l’herbe fraiche variera entre 20 et 30 %.
Cette quantité dépendra de la qualité d’herbe, du mode de culture prairie temporaire ou prairie permanente (elle a ma préférence). C’est pour cela qu’il faut comme il est dit plus haut faire une rotation sur le parcours.

Après le passage des oies passez la tondeuse ou tout autre engin, cela freinera le développement des « mauvaises herbes » et évitera leur mise à graines.

Entretien de la prairie pour les oies :

Il faut éviter le surpâturage. Les oies ne doivent pas déstabiliser l’implantation des trèfles par exemple (fragilisation face à la sècheresse) ou s’attaquer à la gaine basse des jeunes repousses de graminées.

Sur cet exemple, le surpâturage sur un parcours entraine un tassement du sol empêchant la repousse de l’herbe.

Si vous optez pour une prairie permanente (le meilleur choix), avec un pâturage tournant des oies sans excès, le sol s’« autofertilisera ».
Évitez de mettre vos oies sur le parcours lors des fortes pluies hivernales ou printanières.
Respectez la densité maximum des oies sur votre parcours.
Ne remettez les oies sur une parcelle qu’après un temps de repos permettant une bonne repousse de l’herbe.

Tout pour les Oies, jars et oisons

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