Ah, les rapaces ! C’est le deuxième front, après les prédateurs terrestres comme le renard.
Le danger venu du ciel (buses, autours des palombes, éperviers) est un vrai stress pour les poules, et un vrai risque, surtout pour les jeunes poulettes ou les races naines.
En effet, si une attaque se produit sur le parcours, elle sera surtout dirigée vers de très jeunes poules ou plus fréquemment des poussins.
Encore une fois, au poulailler bio en permaculture, on ne va pas sortir le fusil (d’ailleurs, ils sont protégés et c’est tant mieux car ils utiles et indispensables pour réguler les rongeurs !). On va plutôt utiliser le bon agencement des espaces de la petite ferme bio et le bon sens.

Voici les trois stratégies anti-rapaces, de la plus simple à la plus radicale.

Les poulaillers situés près d’une forêt ou d’un bois ont plus à craindre l’attaque d’une buse ou de l’autour. Suivez ces quelques conseils pour protéger votre poulailler des rapaces.

La Stratégie au poulailler bio en permaculture : Le « Design » de l’environnement du parcours

buse au dessus d'un poulaillerC’est la solution la plus naturelle. Un rapace, c’est un chasseur d’opportunité. Il attaque s’il a une vue dégagée, un « couloir d’atterrissage » et une cible facile.
Votre boulot, c’est de lui pourrir la vie :
Cassez la vue : Ne laissez jamais vos poules dans un « parcours » complètement dégagé, type pelouse de golf. C’est un buffet à volonté vu du ciel.

Plantez et créer des « zones refuges » :

C’est la clé. Un bon parcours à poules doit être « encombré ». Plantez des arbustes, des petits fruitiers (groseilliers, cassissiers), des haies. Les poules adorent être dessous, et les rapaces détestent attaquer à travers les branches.
Le parcours de vos poules doit inclure le dessous d’un grand arbre, le long d’une haie, près d’un mur… Bref, partout où elles peuvent se planquer en 2 secondes.
Créez des abris « low-tech » : Une vieille table, des palettes posées sur 4 parpaings, un tas de branches… Mettez plusieurs petits « toits » bas un peu partout dans le parcours pour qu’elles puissent plonger dessous en cas d’alerte.

 

 

La Stratégie « Sociale » : L’Alarme Vivante

On en a parlé, mais c’est son rôle principal : le coq !
Un coq n’est pas infaillible, mais c’est la meilleure alarme que vous puissiez avoir. Il passe une partie de sa journée à scanner le ciel. Il a une vue perçante.
S’il repère une silhouette suspecte, il émet un cri d’alerte très spécifique, un « TOC-TOC-TOC » grave et strident. En une fraction de seconde, toutes les poules sont figées ou courent se planquer sous l’abri le plus proche. C’est un réflexe incroyable. Il sauve des vies, c’est son boulot de chef.

Sachez que les poules sont aussi vigilante et peuvent rapidement donner l’alerte.

La Stratégie « Radicale » : La Forteresse en cas d’attaques répétées.

Parfois, si vous êtes dans une zone très exposée (Zone de nidification) et que vous avez subi des attaques, il faut passer en mode « forteresse ».
Le filet de volière : C’est la seule solution 100% efficace.
On ferme le dessus du parcours avec un filet. Ce n’est pas forcément moche. On peut le tendre assez haut (2m ou 2m50) entre des poteaux en bois. On choisit une maille assez large (ex: 10cm x 10cm) pour laisser passer le soleil et les petits oiseaux, mais qui bloque un rapace en piqué.
C’est aussi la solution obligatoire en cas d’alerte à la grippe aviaire.

Enfin pour finir, Les « Gadgets » qui marche… bof …

Les CD qui pendent, les rubans brillants : Ça marche… 3 jours. Les rapaces sont malins. Ils comprennent très vite que ce n’est pas un danger.
L’épouvantail, Le rapace va s’y habituer en 48h, s’en servir de perchoir, sauf si vous le déplacez tous les jours… et c’est une corvée.

Mon conseil en résumé : Misez tout sur le Design (1) en plantant des abris naturels, et si vous le pouvez (voisins !), prenez un Coq (2). Gardez l’idée du Filet (3) en tête si jamais la pression devenait trop forte.


 

 

 

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