Cette question dès que l’on parle d’un animal suscite souvent de vifs débats. Alors, examinons chez la poule ce qui pourrait s’apparenter à une forme d’intelligence.
Bien que les poules aient souvent été considérées sans grande intelligence, de nombreuses études éthologiques récentes suggèrent le contraire.
Les éleveurs attentifs ont pu s’apercevoir qu’elles sont capables de comportements intelligents et adaptatifs.
Quelques exemples révélant l’intelligence de nos poules :
- Elle se manifeste dans leur capacité à résoudre des problèmes pour s’adapter à des situations nouvelles.
- Elles sont dotées d’une mémoire surprenante et peuvent se souvenir de diverses situations, comme les emplacements des sources de nourriture. L’été, mes poules sont renfermées dans un parcours restreint (l’hiver, elles sont lâchées dans le potager où il n’y a plus de dégâts à faire). S’il a plu la nuit, elles font minutieusement le tour pour voir si une limace ou un escargot se serait aventuré dans l’enclos. Les jours de chaleur et de sècheresse, cette quête disparait. Elles ont associé la pluie ou le temps très humide avec la possibilité de trouver des limaces ou des escargots.
- Les poules sont également très observatrices et peuvent tirer avantage d’une situation qu’elles n’ont pas provoquée. La première fois que le tracteur-tondeuse fut passé près du parcours des poules, c’était : « tout le monde aux abris » ! Les fois suivantes étonnamment non seulement les poules n’étaient plus effrayées, mais tranquillement semblaient attendre le passage de la tondeuse. Je compris vite pourquoi. Devant la tondeuse les insectes s’envolaient et fuyaient en tous sens. Les poules en profitaient pour les attraper au vol. Elles ont donc un pouvoir de déduction.
- Elles peuvent apprendre en regardant leurs congénères. Lorsqu’une nouvelle poule était introduite au poulailler, elle participait avec les autres au festin les jours de tonte.
- Si une poule découvre un moyen plus efficace d’obtenir de la nourriture, elle le partagera souvent avec les autres membres de son groupe.
- Une poule saura reconnaitre l’itinéraire le plus sûr pour se déplacer. En longeant une haie ou d’arbre en arbre pour éviter les prédateurs venus du ciel.
Les poules savent exprimer un sentiment de bonheur de quiétude lorsqu’elles prennent avec bonheur leur bain de poussière.
Les poules ont une bonne mémoire :
Même éloignée de son parcours habituel, elle regagnera le lieu pour s’abriter la nuit.
Elle retrouvera pareillement la mangeoire et l’abreuvoir.
Si un jour vous avez attrapé une poule sans délicatesse elle s’en souviendra, par contre si vous l’avez déjà saisi doucement, elle se laissera prendre sans difficulté.
Les poules ont une vie sociale complexe, autre signe d’intelligence :
Les poules ont des capacités cognitives qui lui permettent de communiquer grâce à un langage complexe adapté à chaque situation et même, comme on la vu précédemment, de tirer parti de ses différentes expériences.
En caquetant, elles émettent différents types de sons pour exprimer divers besoins et émotions. Cette communication subtile leur permet de coopérer et de s’alerter mutuellement en cas de danger.
Les poules établissent une hiérarchie dans leur groupe, reconnaissant les individus dominants et subordonnés.
En conclusion :
Bien sûr, la notion d’intelligence peut varier d’une espèce à l’autre et peut être difficile à définir de manière universelle. Mais il est clair que les poules sont bien une forme d’intelligence.
- Elle a la mémoire des lieux, des situations, etc.
- Elle apprend de ses congénères.
- Elle communique grâce à un langage complexe.
- Elle est capable d’établir une hiérarchie pour la paix du groupe. (Mais qui peut être remis en cause.)
- Elle reconnait les différents sons émis par l’éleveur ou l’éleveuse.
Sachant cela on ne peut plus dire : « Bête comme une poule » ou « Être comme une poule qui a trouvé un couteau ».