Le mulching, c’est le recouvrement en permaculture du sol du potager au moyen d’éléments végétaux, si possible de nature diverse et à l’état vert, qui y commenceront leur décomposition.

Quel matériaux utiliser pour bon mulching ?

Pour ce faire, il est préférable que ces éléments végétaux (feuilles, herbes, pailles, déchets de récoltes) soient de petite taille.
Si les éléments vous paraissent trop gros, andainez-les et passez tondeuse dessus en position haute. La lame de la tondeuse les réduira aux bonnes dimensions.
L’automne est une bonne période pour faire le mulching. On dispose encore de tonte de pelouse, de feuilles mortes, et de nombreux déchets de culture.
La couche du mulching ne doit pas être trop épaisse (3 centimètres sont un maximum) ni compacte, afin de ne pas colmater le sol et d’y permettre la circulation de l’air et de l’eau.

Les mauvaises herbes en mulching :

Les grosses touffes d’herbe et les racines chargées d’un peu de terre lors du sarclage du sarclage. Elles sont ainsi ensemencées en éléments microbiens qui entameront leur décomposition. Attention ! N’attendez pas qu’elles soient en graine pour en nettoyer le terrain, vous éviterez ainsi plus facilement leur repousse.
Il y a des exceptions, le chiendent à bulbilles ou traçant, le liseron qui doivent être enlevés méticuleusement.

L’herbe tondue des pelouses :

Elle est particulièrement intéressante pour le mulching du fait de l’état de finesse des brins obtenus. L’attaque microbienne en est facilitée et la décomposition de la masse s’effectue rapidement. Vous pourrez certainement en réunir de gros volumes, car beaucoup de gens ne savent qu’en faire et seront trop heureux de s’en débarrasser aussi facilement. Séchée au soleil en couche mince, elle devient pulvérulente et peut sous cette forme servir à recouvrir vos semis, à empêcher l’évaporation trop rapide après un arrosage.

Les feuilles mortes en mulching :

Il est consternant de voir des jardiniers brûler ou se débarrasser en déchetterie des feuilles mortes à l’automne. Le sol est ainsi privé d’une source naturelle d’humus.
Vous pourrez les ramasser sans grande fatigue en employant une tondeuse à gazon munie d’un bac. Elles seront ainsi broyées et d’un maniement plus aisé. L’avantage de la tondeuse c’est que les feuilles sont mélangées avec l’herbe coupée. La décomposition des feuilles est ainsi accélérée. Au potager, vous pourrez les utiliser comme protection des légumes tout l’hiver, puis vous les ajouterez au compost au printemps en les mêlant bien au fumier de vos petits élevages poules, lapin, chèvres, etc.

Les résidus de récolte en mulching :

Restituez cette masse que sont les fanes de pois, de haricots, de pommes de terre, de carottes, de vieux foin inutilisable dans l’alimentation de vos animaux.

Une autre ressouce : les engrais verts.

L’intérêt du mulching en permaculture :

Il permet d’utiliser de façon constante les surfaces importantes entre les lignes de légumes, où il limite efficacement la croissance des plantes adventices.
Pour le jardinier amateur qui dispose de peu de temps, cette opération vous permet d’éviter les travaux de binage et de sarclage.
La fertilisation en cours de culture, si le mulching est bien fait est assurée.

A quelle période de l’année mettre en oeuvre le mulching ?

Les apports de mulch peuvent se faire en cours de culture et pendant les périodes de repos du sol.

En automne lorsque j’étends une couche de mulch sur toute la surface du potager y compris les cultures restées en place comme les choux, les poireaux, etc., au cours de leur épandage, je saupoudre un peu de compost mûr ou de fumier court pour faciliter la décomposition.

En cours de culture :

Déposez-en une couche mince de 1,5 centimètre entre les rangs de légumes (la tonte de pelouse un peu séchée est très pratique à utiliser pour cette opération), de préférence après une bonne pluie ou un arrosage. Vous renouvèlerez mulching quelques semaines plus tard quand il sera bien entamé par le dessous. Si quelques herbes parviennent à la traverser, vous n’aurez aucun mal à vous en débarrasser, l’apport de la nouvelle couche de mulch les étouffant aussitôt et leur nombre étant limité.

Pendant les périodes de repos du sol :

c’est-à-dire soit entre deux cultures s’effectuant à des saisons différentes d’une même année de culture (par exemple petits pois de primeur et poireaux repiqués), soit en automne ou au cours de l’hiver sur les planches labourées pour en assurer la protection tout en les fertilisant. Vous pourrez dans ce cas augmenter l’épaisseur de la couche de mulch (5 centimètres en moyenne). Épandez d’abord du compost ou du fumier bien décomposé puis couvrez avec un mulch d’éléments végétaux assez variés en répartissant uniformément les matériaux et en veillant à ne pas créer de trous ou de paquets. Au printemps, pour ensemencer, il vous faudra dégager les lignes sur lesquelles vous voulez travailler ou bien ôter le mulch incomplètement décomposé et l’incorporer alors au tas de compost.

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