Comment est-on passé de la « poule-boîte à œufs » à « la poule-enfant » ou poule-chaton » ? Et dans les deux cas, on oublie… la poule !
Voici comment l’amour des poules peut déraper.
Aimer ses poules ? Oui. En faire d’adorables chatons ? Non !
C’est indéniable : on s’y attache, et vite ! On sort de « la poule = une machine à œufs ». On découvre qu’elles ont des caractères : Gisèle la cheffe, Simone la timide, Paulette l’exploratrice. Se poser, s’asseoir au jardin et les regarder vivre est le meilleur anti-stress.
Elles nous reconnaissent, elles interagissent. Elles peuvent devenir simplement des « compagnes du jardin ». C’est un vrai bonheur.
Le virage : Poule de compagnie : Quand l’amour rime avec stress ?
C’est là que ça dérape si on n’y prend garde. On tombe dans l’anthropomorphisme. On oublie qu’un oiseau, ici la poule, une proie dans la nature, n’est pas un mammifère (un prédateur comme un chat ou un chien).
Leur amour, c’est la confiance : une poule n’exprime pas son « amour » par un câlin, mais en venant gratter près de vos pieds sans avoir peur. Elle n’attend pas une caresse, elle attend simplement que vous ne soyez pas une menace !
Incompréhension de la poule…
Le câlin, c’est pour nous : quand on « câline » une poule comme un enfant, on se fait plaisir à soi-même. Pour elle, c’est au mieux de l’incompréhension, au pire un stress (elle se sent « attrapée », comme par un prédateur). Les aimer, c’est respecter leur nature.
La ligne rouge : Quand le tiroir-caisse fait de l’amour une maltraitance
La triste histoire de la poule « fashion ».
Là, on est dans le délire complet ! Le bec, la plume, et la laisse : La triste histoire de la poule « fashion ».
Le pull pour poule : C’est un hôtel à parasites ! Ça empêche la poule de faire les deux choses vitales pour son hygiène : 1) lisser ses plumes et 2) prendre son bain de poussière. C’est la porte ouverte aux parasites, c’est un calvaire.
La laisse : Quand le marketing tue le respect animal. C’est de la torture psychologique. Une proie ne « promène » pas. Elle explore un territoire sécurisé où elle peut fuir. La laisse, c’est l’empêcher de fuir, c’est la mettre en état de terreur permanente.
Nos amis chinois l’ont bien compris. Exploiter les dérives de l’occident ! Alors les usines tournent pour fournir, des jupettes, des blouses, des casques (oui ! des casques !), des tabliers, des chaussures (oui ! des chaussures !). Cela ne s’invente pas, je ne rêve pas ! c’est la triste réalité que vous découvrirez en consultant de célèbres plateformes de E-commerce.
Ces objets ne servent qu’à une chose : remplir les poches de ceux qui les vendent en exploitant les bons sentiments (mal placés) des propriétaires.
Heureusement : Le « Sain Élevage » Bio et en Permaculture
Et là, on boucle la boucle.
Le « sain élevage », que ce soit en bio ou en permaculture, c’est l’exact opposé de cet anthropomorphisme-là.
Le principe n° 1 de la permaculture, c’est l’observation. On n’observe pas la poule pour savoir si un petit pull rose lui irait bien. On l’observe pour comprendre ce qu’elle est.
L’amour c’est quoi ? Ce n’est pas de lui mettre une laisse. C’est de lui concevoir un « design » parfait pour qu’elle exprime 100 % de ses comportements naturels de poule.
Le « vrai câlin » perma : C’est de lui offrir le meilleur bain de poussière possible (un mélange de sable, cendre et terre sèche). C’est de lui donner accès au tas de compost pour qu’elle puisse chasser des vers (son activité préférée !). C’est de lui construire un poulailler où elle se sent en sécurité, à l’abri des prédateurs.
Le « sain élevage », c’est respecter l’animal pour ce qu’il est. C’est aimer la poule pour la poule qu’elle est, pas le « toutou » qu’on voudrait qu’elle soit. C’est la différence entre l’amour qui libère et l’amour qui étouffe (littéralement, sous un pull).







