Tous les aliments bio seront bons pour votre porc, comme les restes de votre table ou de récoltes du jardin mais cela ne sera pas suffisants. voici une liste pour la base de son alimentation.

Vous ferez varier les rations en changeant la composition des mélanges, ce qui procurera à l’animal une alimentation équilibrée.

Les céréales bio pour le porc :

Ce sont des aliments énergétiques relativement pauvres en matières azotées, en calcium et en vitamines A, D et Bl, mais riches en phosphore. Elles sont très appréciées par l’animal et formeront la majeure partie de la ration. Elles devront être saines sans traces de moisissures.

  • L’orge est la céréale de prédilection du porc qui peut en consommer à satiété.
  • L’avoine est très appréciée des porcelets, elle a toutefois une action excitante qui peut gêner un engraissement intensif. La ration d’un porcelet ne devra pas contenir plus de 25 % d’avoine, celle d’un porc d’au moins soixante kilos plus de 50 %.
  • Le blé et le seigle peuvent entrer dans la composition de la ration jusqu’à concurrence de 30 %, mais leur prix est élevé.
  • Le maïs et le sorgho sont bien appréciés par le porc; toutefois, ces deux céréales ayant une faible teneur en certaines protéines indispensables comme la lysine et le tryptophane, il est nécessaire de leur ajouter un produit azoté du commerce.

Les issues de meunerie pour le porc :

Sous-produits des céréales, elles ont toujours été employées pour l’alimentation des cochons. Elles sont plus concentrées en matières azotées et en phosphore que les céréales dont elles sont issues. Ce sont le gros son, le son fin ou recoupe, le remoulage ou repasse, le remoulage blanc et la farine bise. Ces issues, déséquilibrées, ne doivent en fait rentrer que pour un faible pourcentage dans la ration, sauf en fin d’engraissement. Elles sont par contre rafraîchissantes pour l’animal.

Les racines et les tubercules cultivables au jardin bio :

Ces aliments sont particulièrement appétissants pour les porcins, mais relativement pauvres en matières azotées et aussi en vitamines. Il faudra surtout éviter de leur donner ces aliments lorsqu’ils sont gelés, pourris, germés ou verdis.

Les betteraves, dont on utilisera de préférence les variétés destinées à l’alimentation du bétail, seront distribuées crues, coupées en cossettes aux jeunes animaux ayant déjà atteint quarante kilos.

Les carottes et les navets, dont les porcs sont très friands, n’ont cependant qu’une très faible valeur fourragère; ils seront principalement utilisés comme condiments.

Les pommes de terre devront être administrées après lavage et cuisson car l’amidon particulier de ce tubercule n’est pas assimilable cru et parce qu’elles contiennent en plus des alcaloïdes toxiques que la cuisson détruit. L’eau de cuisson sera impitoyablement éliminée. Après cuisson, leur ensilage est possible. Le porc nourri aux pommes de terre produit une viande de très bonne qualité dont le lard est ferme et non huileux; toutefois, elles ne devront entrer que pour 40 % dans la composition de la ration et être obligatoirement mélangées avec un supplément riche en matières azotées qui leur font défaut.

Les topinambours peuvent être donnés crus. Ils ont les mêmes propriétés nutritives que les pommes de terre. La forme complexe de leurs tubercules rendant difficile leur arrachage et leur lavage, nous vous conseillons de laisser votre porc déterrer lui-même et consommer sur place des topinambours que vous aurez plantés dans un enclos. Une telle plantation peut durer deux ans.

Les graines de légumineuses :

Les pois, les lentilles, les jarosses, les haricots entre autres sont des aliments très riches en azote. Ils seront principalement utilisés pour compléter les rations de pommes de terre jusqu’à concurrence de 10%, pourcentage au-delà duquel le porc ne les tolère plus.

Les fourrages

Herbes, choux, fourrages et luzerne, quoique bien équilibrés, sont trop riches en cellulose pour un omnivore comme le porc. On peut ajouter aux fourrages les potirons, citrouilles et fruits, et en particulier les glands et les châtaignes, dont les porcins sont amateurs.

Les eaux grasses et les déchets de table pour le porc :

La valeur nutritive des eaux grasses dépend de leur origine, et leur stérilisation est indispensable avant utilisation. Votre cochon se montrera particulièrement friand des déchets de votre table familiale; leur valeur dépendra évidemment du menu du jour.

Voir Les buvées

Les sous-produits de l’industrie laitière

Ils sont constitués par le lait écrémé, les lactosérums et le babeurre. Très riches en matières azotées de qualité, riches en sels minéraux et en vitamines, très digestes et très aimés des porcins ils sont évidemment excellents, mais ne sont vraiment utilisés que par les éleveurs industriels qui sont en rapport avec les industries laitières. Si vous pouvez vous les procurer, utilisez-les dans la proportion de 30 % par ration.

(Source « faites tout vous même » 1975)

Les différentes races:

Autrefois il existait des races bien adaptées au climat des régions où l’éleveur pratiquait l’élevage : Périgourdins, Craonnais, Limousins, Basques, etc., mais pour la plupart celles-ci ont disparu ou simplement sauvée de l’extinction par quelques éleveurs passionnés.

Le logement :

Vous pouvez réaménager une petite dépendance existante. Si vous en construisez une, trois impératifs guideront sa construction afin de créer les meilleures conditions au développement de votre porc.

  • La température
  • Le degré hygrométrique
  • La ventilation.

Le parc :

Les parcs d’ébats seront, en fonction de vos possibilités, les plus vastes possible, mais il faut compter un minimum de 5 à 6 mètres carrés par porc. Vous pouvez aussi si vous avez un pré l’y laisser s’ébattre.

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