Cette très ancienne technique, le terreautage, a de très nombreux avantages en permaculture, simplicité de mise en œuvre, le recyclage, etc.

Le choix du terreau :

La ressource la plus intéressante en permaculture, le compostage du fumier utilisé pour le montage des couches chaudes. Au printemps, après l’utilisation de ces couches, ce fumier déjà largement décomposé, est mis en tas, arrosé et couvert pour éviter le lessivage. À l’automne, ce fumier se trouve entièrement décomposé pour former un terreau encore gras. Rebrassé pendant l’hiver de couleur sombre, au printemps il sera prêt à l’emploi pour vos opérations de terreautage.
Une autre ressource, le compost issu des déchets de cuisines, des fanes de légumes après récolte, des tontes de gazons, des issues de désherbage, des feuilles mortes.
Une dernière, les terreaux du commerce. Utilisez-les si vous ne pouvez mettre en œuvre les deux méthodes précédentes. Par contre, fuyez les terreaux à petits prix. En effet, utiliser un terreau de mauvaise qualité, trop pauvre en nutriments ou mal décomposé, nuira à vos semis ou vos plantations.
En résumé en permaculture, le meilleur terreau est celui issu de vos propres opérations de recyclage.

Nourrir le sol en surface et conserver l’humidité du sol :

En cours de culture, le terreautage a pour effet d’empêcher la terre de se dessécher, de se fendre ou crevasser, et enfin de céder ses parties nutritives à la terre lors des arrosages.
Ce terreautage est presque indispensable pour les cultures pérennes comme les légumes des potagers perpétuels.

Comment terreauter ?

Pour que le terreau s’incorpore correctement, le sol doit être travaillé, débarrassé des herbes adventices et enfin, la terre ameublie finement.
Appliquez une couche de terreau adaptée et régulière : l’épaisseur de la couche dépendra du type de sol et des plantes cultivées et de son objectif :

  • Pour terreauter des planches du potager avant une plantation, étalez une couche de 5 mm d’épaisseur.
  • Pour terreauter entre les rangs en cour de culture, une épaisseur de 10 ou 15 millimètres sur la terre selon la qualité du terreau.

Pour épandre régulièrement le terreau, cela demande un savoir-faire. Projetez le terreau obliquement sur la terre en faisant un geste en arc de cercle avec une pelle plate maintenue légèrement oblique. Ce geste précis s’acquiert au fil du temps. Pour ceux qui n’ont pas cette pratique, déposez le terreau en petits tas sur la terre, et un râteau on le répand le plus uniformément possible.
Incorporez bien le terreau : utilisez un croc pour mélanger superficiellement le terreau au sol. Attention aux racines des plantes cultivées.
Après le terreautage, arrosez régulièrement pour maintenir le sol humide.

Accélérer la levée des graines au printemps :

En effet sa couleur sombre, notamment celle du terreau de couche, favorise l’absorption de la chaleur. En captant davantage les rayons du soleil, le sol se réchauffe plus rapidement, créant ainsi un microclimat plus favorable à la germination des graines, surtout en début de saison.
Ces quelques degrés gagnés sont précieux dans les régions aux printemps frais.

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