Le « chou Kale » Légume de la famille des crucifères, est considéré depuis peu comme un « superaliment » en raison de ses qualités nutritionnelles exceptionnelles. Voici quelques conseils pour le semis et sa plantation et son entretien.
Le chou kale, pour beaucoup, il y quelques années se limitait au rôle de plante décorative des massifs d’été ou de fleurs bisannuelles. Rapidement il est passé du statut de plante ornementale au statut de légume de grande valeur ! Il est à noter que les habitants du Poitou, de la Vendée (que je connais très bien) avaient depuis très longtemps à leur menu l’hiver ce type de chou. J’ai en mémoire l’inoubliable recette de ce chou à la crème.

Voici quelques-uns de ses principaux atouts :

Une culture assez facile.
Pour la résistance au gel, le chou kale est un champion ! Il est capable de supporter des températures bien en dessous de zéro degré sans trop souffrir. ( -10 à -15 °C) C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on le récolte souvent tout au long de l’hiver, feuille par feuille, selon les besoins.
Les bienfaits nutritionnels du chou kale sont reconnus.

C’est une véritable mine de vitamines, de minéraux et d’antioxydants.

  • Vitamines : riche en vitamine C, K, A et en folates, il contribue à renforcer le système immunitaire, à favoriser la coagulation sanguine, à améliorer la vision et à participer à la formation des globules rouges.
  • Minéraux : Le kale est une bonne source de calcium, de fer, de potassium et de magnésium, essentiels pour la santé des os, la production d’énergie et le bon fonctionnement musculaire.
  • Fibres : Sa teneur élevée en fibres favorise la digestion, régule le transit intestinal et contribue à la sensation de satiété.
  • Antioxydants : Les antioxydants présents dans le kale, comme les caroténoïdes et les flavonoïdes, aident à protéger les cellules contre les dommages causés par les radicaux libres et réduisent ainsi le risque de maladies chroniques.(sources)

Présentation du « chou kale » : une palette de couleurs et de saveurs !

Il se décline en une multitude de variétés, chacune offrant des caractéristiques gustatives et visuelles uniques. Cette large gamme vous permettra choisir la variété de chou kale qui répondra à vos préférences gustatives : une saveur douce et délicate comme les jeunes feuilles du kale lacinato, la saveur plus prononcée du kale frisé classique.
Les variétés à feuilles rouges ou pourpres apporteront une touche de couleur à vos plats. D’autres encore auront deux fins : potagère et ornementale.

Voici un aperçu de quelques-unes des plus populaires variétés du chou kale :

Kale frisé classique
Caractéristiques : Feuilles vert foncé, très frisées et légèrement ondulées.
Goût : Saveur prononcée, légèrement amère, qui se révèle particulièrement intéressante lorsqu’elle est cuite.
Utilisation : Idéal pour les sautés, les soupes, les mixées.
Kale rouge

Caractéristiques : Feuilles pourpres ou rouge foncé, souvent très frisées.
Goût : Saveur légèrement sucrée et acidulée, avec des notes fruitées.
Utilisation : Apporte une touche de couleur et de saveur aux salades, aux smoothies et aux plats cuisinés.
Chou kale palmier noir de Toscane

Caractéristiques : aux feuilles longues vert bleuté soutenu, étroites recourbées au sommet et cloquées réunies ou bout de la tige.
Goût : idéale pour les soupes et autre potées.
Utilisation : en cuisine, mais son graphisme original en fait une belle plante ornementale de plus d’un mètre de haut.
Chou kale Sibérien Rouge de Russie
Caractéristiques : Ce n’est pas le plus pourpre des choux kales. Cette variété ancienne émet des tiges rouges et feuilles profondément lobées, vertes très légèrement teintées de rouge avec en contraste des nervures pourpres à mauve. Il existe une variété frisée : le chou Kale rouge de Russie.
Goût : très tendre pour les soupes et autre potées.
Utilisation : en cuisine, tendre en salade.
Chou kale Branchu du Poitou
Caractéristiques : mon favori même s’il n’a pas le graphisme étonnant des autres. Une très ancienne variété qui rappelle le chou cavalier ( ou chou vache comme on l’appelait en Vendée). Il émet au bout d’une tige de nombreuse ramification portant des feuilles frisées et allongées.
Goût : très tendre pour les soupes et autre potées.
Utilisation : en cuisine, les tendres pousses cuisinées à la crème font une merveilleuse recette.

Quelques conseils pour une culture réussie du chou kale en permaculture :

Ces qualités font qu’il sera un incontournable de votre potager :

  • Rusticité : Comme mentionné plus haut, il résiste très bien au froid et aux gelées.
  • Entretien réduit : Il nécessite peu d’arrosage et résiste bien aux maladies et aux ravageurs.
  • Productivité : Un seul plant peut fournir des feuilles pendant plusieurs mois.
  • Adaptabilité : Il s’adapte à différents types de sols et pousse bien en plein soleil comme à mi-ombre.

Les indispensables en permaculture :

  1. Tout d’abord, la rotation des cultures : Comme tous les choux, le chou kale est un légume gourmand et qui reste de nombreux mois en terre. C’est pour cela qui ne sera pas cultivé sur la même planche avant 3 ans minimum. Cette rotation évitera aussi qu’il soit infecté par la hernie du chou.
  2. Gourmand en azote, il apprécie d’être cultivé après une culture de pois, de haricots, etc.
  3. Enfin, moins facile à mettre en place, mais il profite de la proche présence plantes aromatiques qui dérouteront la piéride du chou. Il appréciera aussi la compagnie des betteraves, des haricots, Les Carottes et les Oignons. Évitez-lui la présence d’autres brassicacées.

Semis du chou kale :

On le sème de mi-avril à mi-mai en lune montante, sa levée se fait en 8 jours en sol a 18-20 °C.
Dans les régions où le sol se réchauffe tardivement, on peut le semer en plaque de culture sous abri ou en pépinière jusqu’en juin.
Une astuce que je pratique toujours avec mes plants de choux en pépinière : Avant le repiquage, lorsque les plants ont atteint le stade de deux vraies feuilles, à l’aide d’une fourche-bêche je soulève légèrement les plants. Cela permet aux plants de développer de nombreuses petites racines (« chevelu ») en attendant d’être repiqués. Les plants souffriront moins au moment du repiquage et résisteront mieux à la sécheresse.

Préparation du terrain et fertilisation :

Comme il est dit plus haut, s’il s’adapte a de nombreux types de sols, le chou kale. il redoute les sols acides qu’il faudra chauler. Il affectionne les terres fraîches même lourdes, riches en matières organiques, et profitera d’une exposition ensoleillée ou à une légère mi-ombre.
Défoncez la terre avec une grelinette et faites un généreux apport de compost mûr ou un apport de fumier à l’automne précédant la plantation.

Le repiquage :

Choisissez bien leur emplacement définitif, car la culture va rester en place de nombreux mois.
Qu’il soit en racines nues ou en motte, repiquez les plants en profondeur, jusqu’aux premières vraies feuilles. Le repiquage se fait à une distance de 50 cm minimum en tous sens. Arrosez après la plantation.

L’entretien de la culture et les principaux ennemis du chou kale à connaître pour préserver votre récolte :

Arrosez régulièrement, surtout en période de sécheresse. Pour réduire les arrosages et les travaux de sarclage et binage, vous pouvez pailler entre les rangs. Surveillez les infestations parasitaires.
Bien qu’étant une plante rustique, il n’est pas à l’abri des attaques de parasites et de maladies.

Parasites du chou kale :

  • La piéride du chou : Ses chenilles voraces laissent des trous et peuvent défolier complètement un chou !
  • La noctuelle du chou (Mamestra brassicae) : ses chenilles sont aussi très voraces et attaquent la nuit les feuilles.
  • Noctuelles terricoles (vers-gris) : Ces chenilles vivent dans le sol et s’attaquent aux racines et à la base des tiges.
  • Mouche du chou : Les larves de cette mouche creusent des galeries dans les feuilles, provoquant leur jaunissement et leur flétrissement.
  • Altises : Ces petits coléoptères sauteurs rongent le limbe des feuilles, laissant de petits trous. L’infestation est surtout dévastatrice sur les semis.
  • La punaise du chou : dégâts surtout sur les jeunes plants.
  • Puceron cendré du chou : Ces insectes sucent la sève des feuilles, les déforment et favorisent le développement de maladies.

Maladies du chou kale :

  • Alternariose : Cette maladie se manifeste par l’apparition de petites taches rondes et brunes sur les feuilles, qui finissent par se nécroser.
  • Mildiou : Le mildiou provoque l’apparition de taches huileuses sur les feuilles, suivies d’une moisissure blanche sur la face inférieure.
  • Hernie des crucifères : Cette maladie affecte les racines, qui développent des galles.
  • Blanc : Le blanc se manifeste par l’apparition d’un feutrage blanc sur les feuilles.

Comment lutter contre ces ennemis ?

Prévention :
Rotation des cultures : Évitez de cultiver des choux kale au même endroit plusieurs années de suite.
Choix de variétés résistantes : Privilégiez les variétés de chou kale les plus résistantes aux maladies et aux parasites.
Entretien du sol : Un sol sain et bien drainé favorise la croissance des plantes et les rend moins vulnérables aux attaques. Évitez les excès d’azote.
Traitements :

  • Lutte biologique : Introduisez des auxiliaires de culture (punaises prédatrices, syrphes, coccinelles, guêpes, etc.) pour réguler les populations de ravageurs.
  • Traitements naturels : Utilisez des purins de plantes (ortie, fougère, tanaisie, prèle, etc. ) ou des huiles essentielles pour lutter contre les maladies et les parasites.

L’intérêt aussi du chou kale pour vos petits élevages :

Nombreux sont les éleveurs amateurs poules qui ne disposent pas d’un grand parcours. L’hiver, la verdure se fait comme l’été plus rare.
Partager votre culture de kale avec vos poules en hiver. De temps à autre, distribuez des feuilles de chou fraîches, elles vont adorer. Le soir, retirez les feuilles non consommées.
Avec parcimonie, vous pouvez donner quelques feuilles de chou kale fraîches à vos lapins.

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