Voici quelques aspects essentiels à connaître pour sa culture au potager bio en permaculture. Du jardin à l’assiette !

Histoire et description :

Un peu d’histoire : Les Romains appréciaient ce légume et lui attribuaient de nombreuses vertus. Des choux, ancêtres de nos choux de Bruxelles actuels, ont été cultivés à cette époque.
Mais c’est en Belgique que le chou de Bruxelles, tel que nous le connaissons aujourd’hui, a été sélectionné et amélioré.
Description : Botaniquement, il appartient à la famille des Brassicaceae, tout comme les autres choux ou le navet par exemple. Le chou de Bruxelles se présente sous la forme d’une plante dressée, pouvant atteindre un mètre de haut. Ses feuilles sont grandes, à longs pétioles et d’un vert foncé ou pour certaines variétés violacées. C’est à l’aisselle des feuilles que se forment les petites têtes, de couleur plus claire, ressemblant à de minuscules choux tout le long d’une tige pouvant atteindre 1 m ! La tige se termine par un bouquet de feuilles qui ne formeront pas de pomme.
Les fleurs hermaphrodites, jaunes forment un épi. La floraison s’étale du mois d’avril jusqu’au mois de juillet et comme toutes les bisannuelles à partir de la 2e année.

Quelques variétés de choux de Bruxelles :

  • Choux Bruxelles verts :
    • Chou de Bruxelles « De Rosny » : cultivée depuis très longtemps dans les potagers, elle résiste fort bien aux grands froids au cœur de l’hiver.
    • Chou de Bruxelles « Darkmar » : les bourgeons forment des petites pommes vert foncé.
    • Chou de Bruxelles « Long Island » : cette variété résiste bien aux étés secs.
  • Choux Bruxelles violets :
    • Chou de Bruxelles « Red Bull » : les tiges de cette variété peuvent atteindre 1 m. Elle fournit de jolies petites pommes nervurées de violet.
    • Chou de Bruxelles « Falstaff » : petites pommes rouge violacé.

Les indispensables pour la culture du chou de Bruxelles en permaculture :

  • Les bons compagnonnages : aime la compagnie du navet, du pois, du haricot nain, des. laitues, de la mâche (entre ses rangs), de l’oignon.
  • Particularité : Contrairement aux autres choux, n’apportez pas avant la plantation une fumure trop riche en azote, sinon les petites pommes s’ouvriraient rapidement avant leur grossissement complet.
  • Cycles lunaires : Semez les choux en lune montante et pratiquez le repiquage des plants en lune descendante.
  • Rotation des cultures : Le chou de Bruxelles fait parti de ces légumes dits gourmands. Pratiquer une alternance de 3 ans au minimum et plus en cas de présence de hernie du chou ; 6 ans minimum.
  • Phénologie : Les grues entament leur migration de retour en mars, vous pouvez les semer. Les tilleuls débutent leur floraison en juin, fin des semis.

Les meilleures conditions pour la culture du chou de Bruxelles :

Sol : Il préfère les sols riches, profonds et bien drainés. Un apport de compost avant la plantation est profitable.
Exposition : Exposition ensoleillée et abritée des vents forts.
Climat : un climat océanique, tempéré est parfait.

Attention, les variétés précoces supportent moins le froid. Alors que pour les variétés tardives le froid lui est profitable.

Semis et Culture biologique en Permaculture :

Le chou de Bruxelles est un légume rustique qui s’adaptera facilement à votre potager en permaculture. Voici quelques points importants pour mener à bien sa culture :

Semis et plantation :

  • Le semis : Il se pratique sous abri au printemps pour les variétés précoces, puis les jeunes plants sont repiqués en pleine terre lorsque les risques de gel sont écartés. Il peut se faire aussi jusqu’au mois de juin en pépinière pour les variétés plus tardives.
    Les graines sont semées « clair » et recouverte d’un peu de terreau. Le semis est plombé pour finalement être arrosé à la pomme fine d’un arrosoir.
    Selon les conditions climatiques, les graines de chou de Bruxelles lèvent au bout de 7 à 10 jours.
  • Plantation :
    Dès que les plants de chou de Bruxelles ont 3 ou 4 feuilles, repiquez-les en les espaçant de 60 cm sur le rang et autant entre les rangs.

Pour obtenir une reprise régulière, trempez les racines des plants dans un pralin fait de terre du jardin et d’un peu de bouse de vache mélangée à de l’eau de pluie.

La culture et son entretien :

La culture et l’entretien sont assez faciles. Ils se limitent à un arrosage régulier au début de l’été le temps que les plantes s’installent et développent leurs racines.
Sarclages et binages sont de rigueur ; un paillage permet de conserver l’humidité du sol et limite la pousse des « mauvaises herbes ». Mais attention, le paillage du chou de Bruxelles peut favoriser l’apparition de la sclérotiniose.
C’est pour cela que vous préférez l’installation de contre plantation ou de cultures intercalaires, car ce légume va rester 5 mois en place après sa plantation.

Maladies et parasites :

Comme de nombreux légumes du potager, le chou de Bruxelles peut être sujet à des attaques de parasites spécifiques, ou non, et de maladies cryptogamiques. Parmi les plus courants :

Maladies courantes du chou de Bruxelles :

De bonnes conditions de culture, l’application stricte de la rotation des cultures est le meilleur remède contre les maladies du chou de Bruxelles.

  • La hernie du chou : cette maladie provoque des excroissances ou galles sur les racines, le système racinaire ne remplit plus ses fonctions, le chou végète. (prévention)
  • Le mildiou : cette maladie cryptogamique se manifeste par des taches blanchâtres sur les feuilles. (Bouillie bordelaise)
  • Pourriture du pied (sclérotiniose) : maladie forme un mycélium blanc avec des petits grains noirs au pied des tiges qui finissent par pourrir. (prévention)

Parasites du chou brocoli :

  • Les punaises du chou (Eurydema ventralis, Eurydema oleracea) : l’intervention doit être rapide. (Pyrèthre le soir.)
  • Les pucerons cendrés : ils se nourrissent de la sève du chou et peuvent transmettre des virus. Utiliser des pulvérisations de solutions huileuses ou savonneuses.
  • Les chenilles de la piéride du chou : ce papillon dépose des œufs sous les feuilles. Après éclosion les chenilles s’en nourrissent.
  • La mouche du chou (Chortophila brassicae) attaque particulièrement les jeunes choux.
  • Les altises : Ces petits coléoptères rongent les feuilles, les dégâts sont surtout importants en début de culture.
  • Les escargots et les limaces font surtout des dégâts dans les semis et au repiquage des plants.

Favorisez l’installation d’insectes auxiliaires qui vont dévorer les pucerons cendrés comme les chrysopes, les coccinelles et les syrphes, mais aussi des hyménoptères comme les guêpes parasitoïdes qui s’en prennent à la piéride de choux.

Récolte et conservation :

Selon les variétés, comptez jusqu’à 6 mois de culture avant la récolte.
Récolter des petites pommes bien formées et de 2 à 3 cm de diamètre selon les variétés au fur et à mesure des besoins. En effet, pour garder la saveur agréable les choux de Bruxelles doivent être consommés le plus rapidement possible après la cueillette.
Certaines variétés tardives qui supportent bien le gel gagnent en saveur après les passages des premières fortes gelées de l’hiver.

Faire ses graines (semence) :

  1. Sélectionner un ou deux pieds ayant tous les critères de la variété et sans symptômes de maladies. Les laisser en place tout l’hiver sans faire de récolte.
  2. Supprimez le bouquet terminal et ne conservez le long de la tige que les petites pommes saines parfaitement développées.
  3. Tuteurer le ou les porte-graines.
  4. Après la floraison, vous récolterez les graines au mois de juillet juste avant que les « petites gousses » ne s’ouvrent.
  5. Faire sécher ces siliques pendant quelques jours dans un endroit aéré, puis les battre.
  6. Finalement, ensachez les graines en notant la date de récolte et la variété. Vous pourrez conserver ces graines 4 ou 5 ans.

Chou de Bruxelles à la cuisine :

Le chou de Bruxelles est souvent injustement dédaigné. C’est pourtant un excellent un légume hivernal nutritif et plein de saveur et polyvalent, il se prête à de nombreuses préparations culinaires.
Cuit à la vapeur, la façon la plus simple et la plus saine de le cuisiner pour conserver tous ses nutriments.
Sautés à la poêle avec des oignons, de l’ail et des lardons pour accompagner viandes et poissons.
En gratin bien doré au four.
Et bien d’autres façons encore.

Les bienfaits pour la santé :

Le chou de Bruxelles est particulièrement riche en Vitamines : C, K, A, B9 (acide folique), en Potassium, manganèse, en Antioxydants et enfin en Fibres qui favorisent le transit intestinal.
Les bienfaits pour la santé sont nombreux :
Renforcement du système immunitaire : Grâce à sa forte teneur en vitamine C., son apport de vitamine K joue un rôle essentiel dans la fixation du calcium sur les os.
Prévention de certaines maladies : grâce aux antioxydants présents dans le chou de Bruxelles.
En bref, le chou de Bruxelles est un aliment sain et nutritif qui mérite d’être davantage consommé.

Utilité pour vos petits élevages.

Présent tout l’hiver au jardin, il est une ressource intéressante pour vos petits élevages.
Les feuilles de tête peuvent être distribuées aux poules, canards dans des pâtées, aux lapins avec parcimonie et très frais pour ces derniers.

 

Pin It on Pinterest

Share This