Le purin d’ortie est un précieux extrait fermenté obtenu grace à une recette traditionnelle. C’est un allié de choix pour les jardiniers en quête d’un engrais naturel. Son utilisation judicieuse favorise la croissance des plantes et a bien d’autres vertus.

Pour faire du purin d’ortie, vous aurez besoin de matériel spécifique.

Premièrement, munissez-vous d’un sécateur, d’une cisaille ou d’une solide faux pour récolter les plantes.
Prévoyez des seaux ou grandes poubelles en plastique ou en inox, mais pas de seaux métalliques.
Une balance sera nécessaire pour peser les orties.
Ainsi qu’un tamis fin ou une passoire fine pour filtrer le mélange. Un vieux drap peut faire l’affaire pour un tamisage optimal de votre purin d’ortie.
Pour stocker le purin d’ortie, utilisez des bouteilles en verre opaque ou un cubitainer, car il est sensible à la lumière.
Enfin, utilisez un pulvérisateur dédié aux purins pour une application efficace sur vos cultures sans risque de mélange.

De nombreuses espèces d’orties mais laquelle choisir pour le purin ?


L’ortie dioica est une plante vivace reconnaissable à ses rhizomes charnus et ses propriétés urticantes nécessitant une manipulation prudente avec des gants pour la récolte.
Présentant des fleurs blanches et des tiges carrées, l’ortie blanche, une lamiacée, se distingue facilement de l’ortie véritable.
La petite ortie, également connue sous le nom d’ortie brûlante, est une espèce annuelle aux vertus médicinales utilisées dans divers traitements homéopathiques.
Enfin, l’ortie noirâtre ou ortie de Corse, endémique de l’île, et d’autres variantes comme l’ortie pilulifera complètent la diversité des espèces d’orties à découvrir.
Le choix pour concocter votre purin se portera sur L’ortie dioica qui croit dans tous les jardin en larges touffes.

La récoltes des orties :

Tout d’abord, vous aurez pris soin de conserver des touffes d’orties sauvages dans un coin du jardin ou de repérer dans la campagne un endroit inculte où elle prospère, mais loin des cultures et des routes. En effet, ne les récoltez pas en bord de route où aux bords des cultures de plein champ traitées si vous voulez obtenir un véritable purin d’ortie biologique.
Les orties entières sont récoltées avant la floraison.

Passons maintenant à la recette du purin d’ortie :


Pour obtenir un purin d’ortie bio de qualité utilisable en permaculture, suivre les étapes de préparation avec précision est essentiel.

Quel contenant employé ?

Un récipient de 80 litres vous fournit 60 litres de purin. Des baquets en bois (demi-barrique).
Une poubelle de plastique classique et un couvercle sont l’idéal pour la préparation du purin d’ortie.
N’utilisez surtout pas de récipient métallique ou alors en inox (mais très cher).

Quelle quantité d’eau et quelle quantité d’orties :

Commencez par récolter une quantité d’orties fraîches que vous placerez dans un récipient non métallique de 80 litres. Pour la préparation de votre purin, cinquante litres sont parfaits.
En effet cette quantité d’eau amortit les variations de température auxquelles est soumis le purin pendant la fermentation. C’est pour cela aussi que vous devrez le faire à l’abri (hangar, dépendance, etc.) des amplitudes de températures nocturnes et diurnes. Vous pouvez ainsi contrôler la température de fermentation.
Comptez 1 kg d’orties fraîches par litres d’eau.

La qualité de l’eau est très importante :

Assurez-vous que l’eau soit de pH neutre et sans chlore pour favoriser la fermentation.
Évitez l’eau du robinet souvent trop chlorée qui peut modifier les qualités de votre purin. C’est pour cela que vous la laisserez deux ou trois jours perdre son chlore avant de l’utiliser.
L’idéal est de l’eau de pluie propre.
La température de l’eau ne doit pas dépasser 25°.
Si dans votre région l’eau est trop calcaire, ajoutez un peu de vinaigre.

Maintenant surveillance et brassage pendant le processus :

La préparation de cet extrait fermenté à partir des orties nécessite une attention particulière pour garantir des résultats optimaux.
Surveillez attentivement la température. Car la température ambiante joue un grand rôle. Dès que la température dépasse 25 °C, le risque de putréfaction augmente.
Contrôler les mauvaises odeurs du purin est possible en surveillant très bien la fermentation.
Une remontée régulière de petites bulles en surface est le signe du bon déroulement de la fermentation.
Par contre, une mauvaise odeur de votre purin indique que votre préparation est en train de se putréfier.

Quand arrêter la fermentation ?

Stoppez la fermentation du purin d’ortie au bon moment. Mais là, il m’est impossible de donner un laps de temps idéal. En effet trop de paramètres entre jeux (comme on l’a vu plus haut, température, quantité, etc.)
La fermentation s’achève quand la mousse blanche de surface disparaît. Votre purin d’ortie est prêt au bout de quelques jours à trois semaines. Mais en général au printemps par une température douce de 18 °C en 15 jours votre purin sera prêt.

Voilà, vous pouvez maintenant filtrer la préparation et la stocker.

La filtration, une opération importante. Dès que vous constatez la fin du processus de fermentation, sans tarder, filtrez finement le purin, sinon il entrerait rapidement en putréfaction et serait inutilisable !!
Afin de ne pas boucher les buses de votre pulvérisateur lors de vos traitements et d’éviter la putréfaction lors du stockage, filtrez la préparation finement. (Un vieux drap fait parfaitement l’affaire.)
Stockez-le dans des bouteilles plastiques ou en verre hermétiques, à l’abri de la lumière, de la chaleur et du gel. L’idéal pour stocker le purin d’ortie est d’ancien cubitainer de vin.

L’Utilisation de l’extrait fermenté d’ortie en permaculture :

  • Avant tout, bien dosé, le purin d’ortie est utile comme engrais à raison d’une dilution à 5 % pour pulvérisation foliaire et d’une dilution à 10 % pour l’arrosage des plantes cultivées (légumes et fleurs) qui stimule la végétation et fortifie la flore microbienne du sol.
  • Le purin d’ortie active la fonction chlorophyllienne.
  • il y a aussi l’utilisation interressante du purin d’ortie en prévention comme répulsif pour les pucerons, acariens, carpocapses, etc.
  • L’extrait fermenté d’ortie renforce les défenses immunitaires de vos légumes et des autres plantes du jardin.
  • Le purin d’ortie est très bénéfique après un repiquage de choux par exemple, une taille, etc.
  • Cette préparation rajouté à votre pralin renforce ses effets.
  • La tomate est une plante gourmande, l’utilisation du purin d’ortie dilué à 10 % comme engrais 2 fois par mois, lui est bénéfique.
  • L’extrait fermenté d’ortie a aussi son utilité au jardin d’agrément.
  • Enfin, comme activateur du compost.

Certaines règles simples sont à respecter :

Tout d’abord ne l’utilisez jamais sur des plantes en stress hydrique.
Appliquer votre extrait une fois tous les 10 jours est un bon compromis. Tous les huit jours sur des plantes souffreteuses.
Pour terminer, faites vos pulvérisations tard le soir ou très tôt le matin, jamais en pleine chaleur.

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