En étudiant la biologie de l’abeille vous découvrirez que ce sont des insectes sociaux. Elles forment des colonies permanentes, rare dans le monde des insectes. La colonie constitue un super organisme composé des ouvrières ,des mâles et des reines.
Ah !…Produire son propre miel (selon les régions 10 à 30 kg/ ruche/an), assurer une bonne pollinisation de ses fruitiers, de ses légumes et donc s’assurer de bonnes récoltes en perspective…
…Beaucoup en rêvent mais peu franchissent le pas et se lancent dans l’aventure.
Pourtant, l’apiculture est accessible à tous.
Avoir une ruche dans son jardin, c’est aussi un acte militant qui contribue à préserver la biodiversité en péril dont l’abeille fait malheureusement partie. (STOP AUX PESTICIDES !)
Bref, c’est s’ouvrir au monde de la biodiversité, être au cœur des relations intimes entre le végétal et l’animal, entre les plantes et les abeilles.
Mais avant d’admirer ce spectacle merveilleux, faisons connaissance avec l’abeille (biologie, cycle biologique au fils des saisons…) posons-nous les bonnes questions afin de connaître les impératifs de cette activité .
Biologie des abeilles ouvrières
Les ouvrières représentent environ 95% des 30 000 à 50 000 individus d’une colonie pendant la bonne saison. Leurs ovaires ne sont pas fonctionnels, elles ne pondent pas, excepté dans certains cas assez rares et désespérés (absence de reine dans la colonie).Elles ont des organes spéciaux adaptés à toutes sortes de travaux (de vraies machines à bosser !) : brosse à pollen pour la récolte du pollen ; pièces buccales de type broyeur lécheur pour la récolte du nectar, la construction et l’entretien du nid ; glandes cirières pour la production de cire ; glandes hypopharyngiennes pour la production de gelée royale ; etc. Le travail se répartit selon l’âge de l’ouvrière. Selon la saison, une ouvrière vit de quelques semaines (printemps, été) à 6-8 mois (automne, hiver).
Biologie des abeilles mâles
Ils sont de quelques centaines à quelques milliers. On les appelle communément faux-bourdons. Ils se reconnaissent facilement à leurs gros yeux globuleux, leur embonpoint et leur forte pilosité !!! Les mâles apparaissent dans les colonies au début de la bonne saison (période des essaims et de la miellée). Au mois d’août, ils sont éjectés de la colonie par les ouvrières. C’est injuste, mais cela s’explique par le fait que les mâles ne récoltent pas et la priorité de la colonie en fin de saison est de ménager les réserves qui serviront à survivre à l’hiver ! Leur durée de vie est de 3 mois. Le rôle des mâles est principalement l’accouplement avec les reines. En saison, ils peuvent également aider à la régulation thermique (quand même !). Puisqu’ils ne récoltent pas, vous ne les observerez jamais dans votre jardin…les voir est le privilège de l’apiculteur. Observer la reine est également un des beaux privilèges de l’apiculteur !…
Biologie de la reine :
Elle est normalement la seule femelle fertile, la seule capable de pondre et donc d’avoir des descendants. Par les phéromones qu’elle sécrète, elle assure également un rôle important dans la cohésion et le comportement de la colonie. La reine est dépourvue des organes spécialisés dans la récolte, donc les ouvrières lui distribuent une nourriture très riche qu’elles sécrètent naturellement : la gelée royale. Une reine affamée peut cependant prélever dans la ruche du miel et se nourrir seule. Son fort besoin en protéines s’explique : en pleine saison elle peut pondre jusqu’à 1800 œufs par jour ! La reine détermine les performances de la colonie (âge, santé). Bien qu’elle puisse vivre 4 à 5 ans, sa capacité de ponte diminue avec l’âge. A sa naissance la reine est vierge (logique !), et par une belle journée de printemps ou d’été, elle effectue son vol de fécondation. Elle sera fécondée par une dizaine de mâles. Suite à cette aventure et si tout se passe bien, elle rentre dans sa colonie où elle commence sa ponte quelques jours plus tard. La semence mâle est stockée dans un organe situé dans son abdomen : la spermathèque.
_Irastorza Carmen_
Chargement ...
