Plusieurs sortes de semis peuvent être exécutés au potager : il y a ceux que l’on fait directement en place, et ceux que l’on fait sur un terrain d’attente, c’est-à-dire en pépinière. On peut les exécuter à la volée, en lignes ou rayons, et enfin en poquets.

Les semis selon le calendrier lunaire se font en lune montante. Selon les légumes ils se pratiqueront un jour feuille, fleur, racine ou fruit.
Les semis en place :
Ils se font pour certains légumes qui auraient à souffrir de la transplantation ; les radis, les carottes, par exemple, sont dans ce cas.
Les semis en pépinière :
Ils conviennent à un grand nombre de plantes, qui trouvent dans la transplantation un réel avantage, que double, d’une part, l’intérêt qu’a le jardinier d’avoir à l’avance des plants tout prêts, ce qui lui évite des pertes de temps et lui permet une utilisation intensive de son terrain.

Les méthodes de semis qu’ils soient en place ou en pépinière :

Le semis à la volée :

Pour être parfaitement réussi, il demande une certaine habitude. Il s’adresse donc aux jardiniers ou jardinières confirmés. Il consiste à répartir les graines sur la terre, aussi régulièrement que possible. Sans ce savoir-faire, à la levée, les plantules formeraient des touffes compactes à certains endroits alors que d’autres seraient trop clairsemées. Il ne s’adresse pas à toutes les cultures.
Le gros inconvénient de cette méthode, c’est le désherbage qui est difficile.

Lorsque les graines sont très fines pour être sûr de ne pas trop semer dru, mélangez vos graines à du sable fin ou de la cendre de bois tamisée. Cette méthode peut s’appliquer à toutes les formes de semis.

Le semis en lignes :

Dans bien des cas, il est préférable au précédent ; il consiste à disposer les graines au fond d’un sillon ouvert plus ou moins profondément, tracé à l’aide de la pointe de la serfouette ou du manche d’un outil. La levée est généralement plus régulière, et les plantules, moins serrées, plus aérées, poussent avec plus de vigueur. Lorsque ce semis est pratiqué pour la production de plants à repiquer, on obtient des plants plus trapus.

 

Le semis en poquets :

C’est le semis utilisé pour les grosses graines, les haricots, les fèves, les pois, par exemple. À l’aide de la serfouette ou d’une houe ou une binette, on tire la terre pour former des petites cuvettes de 3 à 4 centimètres de profondeur le long d’un cordeau et en quinconce sur le terrain. On y place les graines que l’on recouvre de terre.

Les précautions à prendre pour effectuer ces semis en bonnes conditions :

  1. S’assurez de la qualité des graines (âge, état sanitaire).
  2. Faire le semis à la bonne saison.
  3. N’ensemencez pas une terre détrempée ou trop sèche.
  4. Il faut tout d’abord veiller à ne pas trop enterrer les graines.
  5. Lorsqu’on peut disposer de terreau fin et noir, mélangez avec de la terre de jardin, et recouvrez légèrement la surface du semis.
  6. Avec une planche ou le dos d’un râteau, on tasse légèrement le sol de façon à provoquer une adhérence parfaite de la terre avec les graines, puis l’on arrose avec un arrosoir muni d’une pomme très fine, de façon à ne pas déranger les graines qui auraient comme résultat une levée irrégulière.
  7. Les arrosages, par la suite, devront être fréquents, mais toujours peu abondants. La terre ne doit jamais être détrempée pour éviter la pourriture des graines ou la fonte du semis après la levée.
  8. Dès la levée, lorsque les plants ont deux ou trois vraies feuilles (stade selon l’espèce semée), en lune descendante, pratiquez un éclaircissage pour laisser une distance entre chaque plant indispensable à leur bon développement. Conservez les plus robustes.

Astuces : lors de cet éclaircissage, conservez quelques plants, il serviront à être repiqués dans les endroits où les graines n’auraient pas levé. Toujours arroser après un éclaircissage.

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