Le chaponnage peut-il être pratiqué au petit poulailler bio ? La production de chapons entraine des pratiques compliquées et douloureuses pour les volailles.

Non ! le chaponnage ne peut être une méthode d’élevage au poulailler bio :

Une des premières raisons, c’est que cette pratique s’adresse à des éleveurs professionnels.
En effet il s’agit d’une véritable opération chirurgicale.
Il faut émasculer les coquelets. Les testicules du poulet ne sont pas apparents. Il faut donc après avoir plumé à vif la petite partie ou l’on va pratiquer l’opération sans anesthésie, faire une incision. À l’aide d’un écarteur entre les deux dernières côtes les testicules sont recherchés et supprimés à l’aide d’une petite pince à castrer.
Et bien sûr comme tout bon poulet il y a deux testicules, on recommence la même opération de l’autre côté !
Des antibiotiques sont donc nécessaires pour éviter toute complication.
Et ces pauvres bêtes ne souffriraient pas ?
Je le répète souvent au cours de ces lignes, si le but d’un élevage est le sacrifice de la volaille pour fournir à la famille une viande de qualité, l’élevage doit être fait dans le respect de l’animal.
Aucune coutume ne justifie de telles pratiques.

Les fins gourmets trouveront sur les marchés des volailles élevées de simple façon à la chair savoureuse et délicate.

Comment remplacer le chapon au poulailler bio :

Choisissez une race de poulet au développement long.
Un poulet de race de la flèche par exemple. Proposez-lui un bon parcours au début pour qu’il développe une belle ossature.
Alimentez-le de grains et de bonnes pâtées.
Finalement, il faut pratiquer l’affinage
Pour l’avoir moi-même mis en œuvre (il y a quelques années en imitant mon père) sur de simples poulets « cou-nu », je peux vous assurer que le résultat va satisfaire les plus fines papilles.
Vous aurez une volaille d’exception et sans l’excès de gras