« Contre-plantation » et « cultures intercalaires » deux méthodes de culture intéressantes souvent confondues. Mais il est important en permaculture de comprendre la différence entre contre-plantation et cultures intercalaires pour choisir la technique la plus adaptée à votre jardin. La combinaison de ces différentes pratiques est possible.

Maintenant en détail les différences : tout d’abord la contre-plantations :

La contre-plantation : une méthode ancestrale employée depuis longtemps par les maraîchers.
La contre-plantation consiste à cultiver une espèce différente, généralement à cycle de vie court, entre les rangs d’une culture principale à croissance plus lente.
L’objectif principal est d’optimiser l’utilisation de l’espace et d’augmenter la production sur une même surface. Votre potager devient intensif ! (et ce n’est pas un gros mot.)Les plantes intercalées profitent de la lumière et des ressources du sol qui ne sont pas encore pleinement utilisées par la culture principale.

Exemples de contre-plantation au potager :

  • Semer des radis entre des rangs de carottes.
  • Planter de la laitue au pied de tomates.
  • Planter entre des rangs de cardons de haricots verts.
  • La mâche peut être semée entre deux rangs de légumes plantés en septembre et qui ne seront bons à récolter qu’au printemps suivant.
  • De nombreux légumes de croissance rapide, mais qui n’aiment pas la chaleur estivale peuvent profiter de l’ombre de haricots à rame.
  • Des rangs de salades entre des rangs de choux de Bruxelles.

La liste des combinaisons est longue pour sur optimiser la production de son potager en permaculture. Mais au jardin bio, il faut veiller à ce que les plantes choisies pour la contre-plantation soient compatibles avec la culture principale. Une contre-plantation peut être profitable à un des légumes par l’effet répulsif que l’autre a sur des parasites spécifiques.

Ensuite, les cultures intercalaires : Une approche plus globale

Les cultures intercalaires englobent un ensemble de techniques qui consistent à cultiver plusieurs espèces végétales sur une même parcelle de manière simultanée ou successive.
Les objectifs sont multiples :
Comme pour la contre-plantation, optimisation de l’espace.
Les cultures intercalaires peuvent inclure des plantes de couverture qui enrichissent le sol en matière organique, améliorent sa structure et limitent l’érosion.
Certaines plantes peuvent attirer des insectes auxiliaires ou pollinisateurs (verger) ou repousser les ravageurs, contribuant ainsi à une meilleure protection des cultures.
Réduction des mauvaises herbes : Un couvert végétal dense limite le développement des mauvaises herbes.

Exemples de cultures intercalaires :

En couverture, semis de légumineuses (trèfle, luzerne) entre deux cultures pour fixer l’azote dans le sol.
Associez les plantes : planter des oignons à côté des carottes pour repousser la mouche de la carotte.

En résumé :

La contre-plantation est une forme particulière de culture intercalaire qui se concentre sur l’optimisation de la production sur une même surface.
Les cultures intercalaires ont une portée plus large et incluent différentes techniques visant à améliorer la santé du sol, la biodiversité et la productivité du système de culture.

Pourquoi cette distinction est-elle importante ?

Les plantes choisies pour la contre-plantation doivent être compatibles avec la culture principale, tandis que les cultures de couverture sont sélectionnées en fonction de leurs propriétés spécifiques (fixation d’azote, amélioration de la structure du sol, etc.).
Les objectifs de la contre-plantation et des cultures intercalaires peuvent différer, même si les deux pratiques visent à optimiser l’utilisation de l’espace.

En conclusion :

Comprendre la différence entre contre-plantation et cultures intercalaires vous permettra de mieux choisir les techniques les plus adaptées à votre jardin en général et à vos objectifs en particulier à votre potager biologique en permaculture.

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