Les pucerons sont extrêmement communs dans les massifs du jardin d’agrément, le verger, le potager et même les plantes vertes à l’intérieur de la maison. Il en existe bien des espèces, des verts, des jaunes, des noirs, des blancs, des rouges, etc. Il existe de nombreux traitements bios et pratiques pour les contenir en permaculture.
On peut dire sans beaucoup se tromper que toutes les plantes du jardin recevront un jour la visite des pucerons ! L’infestation peut être de faible ampleur et ne nécessite aucune intervention, mais le plus souvent l’infestation devient vite incontrôlable. Les colonies de pucerons alors se développent exponentiellement et affaiblissent grandement les végétaux infestés.

Des pucerons de toutes les couleurs pour d’importants dégâts au jardin :

Il existe quelques centaines d’espèces de puceron qui peuvent coloniser les plantes cultivées. Ici, on parlera des pucerons que vous rencontrerez dans votre jardin.

Le puceron vert :

C’est celui qui est redouté des amateurs de rose. Le macrosiphum rosae (puceron vert du rosier) apparait dès le printemps sur les boutons floraux, les jeunes pousses et feuilles du rosier en formant rapidement de grandes colonies qui l’affaiblissent.
Un autre puceron vert, le myzus persicae s’en prend dans le verger au pêcher auquel il peut transmettre des maladies virales. Ce même puceron ne dédaignera pas de coloniser les légumes du potager avec les mêmes conséquences.

Pucerons jaunes :

Le chaetosiphon fragaefolii puceron jaune du fraisier est à surveiller, car il peut transmettre la jaunisse du fraisier.
Le puceron jaune du laurier-rose, Aphis nerii en grandes colonies affaibli la plante.
Le cryptomyzus ribis ou puceron jaune du groseillier pique le feuillage qui se déforme et forme des cloques qui prennent une teinte rose.

Pucerons gris :

Le dysaphis plantaginea ou puceron gris du pommier est redouté dans les vergers, car il se développe très rapidement en déformant les feuilles et en ralentissant la végétation.
Le puceron cendré du chou ou brevicoryne brassicae colonisant toutes les feuilles du chou à l’intérieur de la pomme il le rend inconsommable.

Pucerons noirs :

Le puceron noir ou Aphis fabae est celui que l’on retrouve immanquablement au printemps sur les sommités des fèves. Il s’attaquera à de nombreuses autres cultures du potager. Il colonisera aussi les capucines.

Pucerons rouges à roses :

Ils infestent les tomates en piquant les feuilles qui se déforment.

Pucerons blancs :

Le betulaphis quadrituberculata que l’on retrouve principalement sur le bouleau.
Le puceron lanigère ou Eriosoma lanigerum est une véritable peste pour le verger. C’est l’amas cotonneux qui les entoure qui leur donne cette apparence blanche. C’est certainement le puceron le plus difficile à éliminer.

Dans tout le jardin, un petit fléau qui peut causer bien des dégâts : les pucerons.

Ces minuscules insectes peuvent rapidement se multiplier et infester nos vergers, potagers et jardins d’agrément, mettant en péril nos cultures.
Les pucerons se nourrissent de la sève des plantes affaiblissant ainsi ces dernières. Leurs attaques peuvent provoquer la déformation, la décoloration et le flétrissement des feuilles, la déformation des bourgeons, des dommages sur les boutons de fleurs et même la mort des jeunes plantes les plus fragiles.

Le verger :

Au verger, les pucerons peuvent s’en prendre à nos arbres fruitiers préférés tels que les pommiers, les poiriers et les cerisiers. Leurs piqures affaiblissent le feuillage, la floraison, réduisant ainsi la quantité récoltée et la qualité des fruits. Le puceron lanigère au verger s’en prend même aux racines.

Le potager :

Au potager, les conséquences des pucerons sont tout aussi dévastatrices. Ils se délectent des légumes que nous cultivons avec soin, tels que les fèves, les tomates, les haricots et les courgettes, etc. Leurs attaques répétées peuvent entrainer des rendements réduits, des légumes déformés et même la propagation de terribles et incurables maladies à virus. Ils s’en prennent aussi aux racines des légumes comme celles des salades.

Les pucerons ne font aucune exception, ils peuvent envahir le jardin d’agrément en s’attaquant aux fleurs et aux plantes ornementales. Leur présence peut transformer des massifs de fleurs luxuriantes en un triste spectacle de feuilles fanées et de fleurs déformées et de feuillage souillées tristement par la fumagine.

Les traitements biologiques contre les pucerons en permaculture :

Nous ne sommes pas démunis face à ces petits insectes conquérants et dévastateurs. En effet en permaculture, il y a de nombreuses solutions naturelles pour nous aider à combattre ces envahisseurs sans utiliser de produits chimiques nocifs.
Explorons les traitements biologiques efficaces contre les pucerons. La permaculture nous enseigne l’importance de maintenir l’équilibre écologique, ce qui signifie que nos actions doivent respecter l’environnement et favoriser la biodiversité.

Il existe de nombreuses méthodes naturelles pour contrôler les pucerons :

L’une d’entre elles consiste à attirer des prédateurs naturels tels que les coccinelles, les syrphes ou les chrysopes. Ces insectes sont de véritables alliés dans votre lutte contre les pucerons, car leurs larves particulièrement se nourrissent de ces petites bestioles indésirables. En encourageant la présence de ces prédateurs dans votre jardin, vous favorisez un équilibre naturel et réduisez le besoin de traitements chimiques.


Installez des nichoirs pour maintenir une population de mésanges dans votre jardin et plus d’être friands de chenilles, les mésanges bleues raffolent des pucerons.
Au premier abord, cela peut paraitre saugrenu, mais planter des plantes qui les attirent est une solution ! En effet, certaines plantes comme la capucine sont de véritables aimants pour les pucerons. Ce seront les premières plantes infestées. Elles serviront d’alerte. Le temps que les pucerons se gorgent de la sève de ses plantes, ils ne s’en prennent pas à vos cultures !

Inversement il est possible de cultiver des plantes qui les éloigneront d’une culture. Ces plantes répulsives dégagent une odeur qui les dérange. Ces plantes, l’absinthe, la rhubarbe, le lierre et la fougère aigle serviront faire des décoctions, des macérations ou des purins répulsifs très efficaces.

Le savon noir contre les pucerons :

Une autre approche consiste à utiliser cette préparation qui les asphyxie :
Mélanger dans 1 litre d’eau chaude et 3 cuillerées à soupe de savon noir liquide.
Une fois que le savon est bien dissout, laisser refroidir, puis verser dans un pulvérisateur. Pulvériser cette préparation le soir, car il n’est pas sélectif sur les plantes infestées par les pucerons, en prenant soin de bien faire aussi le dessous des feuilles.

De l’ail contre les pucerons : à l’aide de la pesse-ail à la cuisine, écrasez 200 g de gousse d’ail. Mettez cet ail à macérer dans 5 cl d’huile d’olive bio une journée. Versez cette préparation dans 2 litres d’eau. Laissez macérer une semaine. Filtrez cette préparation dans une passoire fine ou un linge en l’écrasant fortement pour bien faire sortir toutes les parties actives. Pulvérisez sur les plantes infestées cette préparation diluée à 10 %.

En permaculture, la prévention des infestations de pucerons est à privilégier :

Vous pouvez donc protéger vos plantes en utilisant des méthodes telles que la rotation des cultures.
En installant des espèces attractives pour les prédateurs naturels ou encore en favorisant la diversité des plantes dans votre jardin.
Un sol sain et équilibré, riche en matière organique, renforcera également la résistance de vos plantes aux attaques de pucerons. Des apports inconsidérés d’azote à vos cultures les rendent fragiles face aux pucerons.

Les fourmis et les pucerons association nuisible au jardin :

Observez une colonie de pucerons, il n’est pas rare que vous observiez en même temps des fourmis déambulant parmi ce « cheptel ». En effet, on peut employer ce terme de cheptel, car les fourmis les protègent, on peut même employer le terme d’élevage !
Comme une vache qui se nourrit d’herbe nous fournit du lait, là le puceron se nourrit d’une sève sucrée qu’il transforme via leur déjection en miellat. Ce miellat les fourmis adorent !

Pour la fourmilière c’est une ressource importante et les fourmis feront tout pour en profiter et gare à ceux ou celles qui voudraient attaquer leurs pucerons. Les larves de syrphe, de coccinelle et autres prédateurs des pucerons seront victimes de leurs puissantes mandibules.
Observez la scène : une goutte de miellat perle à l’extrémité de l’abdomen, la fourmi la récoltera en l’ingérant.
Pour le jardinier il est indispensable (même si les fourmis mangent les espèces de pucerons qui ne produisent pas de miellat) de casser cette symbiose. L’emploi de bande engluée autour du tronc des arbres est une bonne solution.

Pin It on Pinterest

Share This