Présentation du groseillier :

C’est un bel arbuste touffu de 1m 20 à 1m50 qui fera merveille en haie séparative du potager ou le long d’un mur. Sa plantation le long d’une allée par exemple facilitera la cueillette des fruits. Les fruits du groseillier : les groseilles en grappes rouges ou blanches sont des petits fruits à consommer frais, en cuisine pour agrémenter les salades, en pâtisserie, en confiture et pour les gourmands à grappiller au jardin.

Exigences pour la culture du groseillier :

  • Le sol :
    Le groseillier peut se contenter naturellement un sol de qualité médiocre. Mais pour obtenir de bons résultats, offrez-lui un sol argilocalcaire profond et frais, mais bien drainé. En effet, le groseillier redoute les terres trop sableuses et perméables. Il n’aime les périodes de sécheresse en été, mais il ne supportera pas non plus les terres lourdes et argileuses où l’eau stagne en hiver.
  • Le climat :
    on peut planter le groseillier presque partout en France. Dans le midi de la France, plantez-le à une légère mi-ombre. Dans les autres régions, offrez-lui un emplacement bien exposé au soleil et à l’abri des courants d’air froids pour éviter le gel des fleurs au printemps.

Plantation des groseilliers :

Pour espérer une de belles récoltes de groseilles à grappes ou à maquereau, une plantation soigneuse avec des intrants adéquats s’impose.

Préparation du terrain.

Le terrain choisi pour la plantation sera défoncé par un labour profond dès l’automne. On profite de ce travail pour enfouir une fumure de fond sous forme de fumier déjà bien décomposé (deux pelletées par m2). Si vous ne disposez pas de fumier, apportez 3 pelles de compost par m2. Faites ce travail en lune descendante.
Le travail de défonçage du sol permet aux racines du groseillier de s’installer profondément. Il résistera plus facilement à la sécheresse l’été.
La fumure de fond apporte les éléments nécessaires à une vigoureuse reprise et une bonne végétation pendant les premières années.

Choix des plants.

  • Des boutures non racinées : Au mois de mars, on sélectionne sur un pied mère des portions de rameaux de 25 cm que l’on plante. La reprise est aléatoire et la mise à fruits demandera plusieurs années.
  • Des plants de groseilliers à racines nues :
    Ces plants issus de boutures sont cultivés en pépinière pendant deux ou trois ans. Ils présentent déjà de nombreux rameaux. Ces jeunes groseilliers à racines nues, moins chers à l’achat. Le pralinage des racines est indispensable pour une bonne reprise.
  • Des groseilliers en conteneur :
    Ces plants sont cultivés en pot (conteneur) rempli de terreau adéquat permettant le développement d’un système racinaire qui garantit une meilleure reprise en pleine terre. Le prix des groseilliers en conteneur est plus élevé.

Méthode de plantation :

  1. En lune descendante, on fait, à la place de chaque plant, dans la terre déjà préparée à l’automne, un trou de 30 x 30 et 30 centimètres.
  2. On mélange à la terre extraite de la corne torréfiée.
  3. On place le jeune groseillier dans le trou de sorte que le collet soit au niveau du sol.
  4. On recouvre de terre et on plombe la terre légèrement avec le pied.
  5. On arrose aussitôt pour que la terre adhère bien aux racines.
  6. On rajoute un peu de terre pour former autour du plant une cuvette qui servira à retenir l’eau d’arrosage.

La multiplication de groseilliers – le bouturage :

  • Les boutures prélevées en décembre-janvier en lune descendante. Elles sont composées d’une partie de rameau aoûté de l’année précédente, de 20 à 25 centimètres de longueur, et taillées chacune au-dessus d’un œil.
  • Elles sont mises en jauge dans du sable fin humide tout l’hiver.
  • À la fin de l’hiver, on prépare la pépinière dans terrain de bonne qualité que l’on amende de terreau et de sable grossier si nécessaire pour le rendre léger et meuble.
  • Sur des rangs espacés de 40 cm, fin mars, on plante les boutures de groseillier en pépinière, où elles vont s’enraciner et passer un an.

Personnellement pour le bouturage de groseillier (et bien d’autres) j’emploie la méthode du bouturage en crossette ou à talon.
Pour la méthode à crossette, je prélève un rameau avec une section (entre 1 et 2 cm de long) de la branche sur laquelle il est rattaché ce qui donne une forme en T. Cette technique permet une réussite de presque 100 %. L’inconvénient ne permet pas à partir d’un pied mère de faire de très nombreuses boutures, mais pour un amateur c’est l’idéal.

Entretien en permaculture du groseillier :

Apportez du compost chaque année au pied de l’arbuste pour enrichir le sol.
Désherbez régulièrement la culture.
Arrosez régulièrement en été et quand le printemps est sec particulièrement les jeunes plantations.
Vous pouvez paillez autour du groseillier pour conserver le sol frais, mais sans que le paillis ne touche les tiges.

Taille du groseillier :

  • De formation : laissez pousser l’arbuste les premières années, puis sélectionnez 4 à 5 branches vigoureuses en formant un beau gobelet et coupez les autres au ras du. À la fin d’hiver, raccourcissez ces tiges de la moitié, au-dessus d’un œil bien formé orienté vers l’extérieur.
  • D’entretien : par roulement, tous les 4 ans coupez des tiges principales, les plus anciennes, pour les renouveler. En automne tous les ans, supprimez les tiges trop fines ainsi que le bois mort. Supprimez les rameaux plus enchevêtrés du centre de la ramure. C’est indispensable pour rendre la récolte plus facile et éviter les infections et infestations dues à une mauvaise aération de l’arbuste.

Maladies et parasites des groseilliers :

Les groseilliers sont malheureusement sujets à diverses maladies et parasites qui peuvent affecter leur santé et leur rendement. Parmi les maladies courantes, on retrouve la rouille, l’oidium et la rouille, qui peuvent entraîner des dégâts si elles ne sont pas traitées rapidement. Les parasites tels que les pucerons, les acariens et les vers peuvent également causer des dommages aux groseilliers en sur les feuilles et les fruits. Il est important de surveiller régulièrement l’état de vos groseilliers et de prendre les mesures appropriées de prévention en permaculture ou les traiter efficacement avec des produits naturels.

Les principales infections cryptogamiques :

Oïdium
Les feuilles, les tiges se couvrent d’un duvet blanc. Si aucun traitement n’est fait, le groseillier s’affaiblit et des rameaux meurent.
Traiter préventivement de façon répétée avec une décoction de prêle ou encore avec un produit à base de soufre. Faites des plantations aérées.
Anthracnose
Cette maladie cryptogamique s’attaque au feuillage. Des taches brunes apparaissent sur les feuilles, les feuilles alors se dessèchent et tombent.
Faites des traitements à base de bouillie bordelaise au début printemps. En cours de culture, procédez à des pulvérisations de décoction de prêle.
Rouilles
Au printemps de petites taches jaune orangé, en forme de petites pustules se forment à la face inférieure des feuilles du groseillier infecté.
Traitez préventivement le cassis de façon répétée avec une décoction de prêle à 15 % et faites un traitement au printemps avec du purin de fougère.

Les principales infestations parasitaires :

Acarien
C’est par temps sec et chaud que ce petit acarien jaune ou rouge pique le feuillage pour sucer la sève. Les feuilles se tachent de jaune avec l’apparition de fines toiles et se dessèchent. En cas de forte infestation et sans intervention de votre part, le groseillier peut dépérir.
Décoction de pyrèthre le soir en mouillant bien le revers des feuilles.
Puceron jaune et puceron vert :
Les feuilles des jeunes pousses se recroquevillent. Si cette attaque ne met pas en péril la vie du groseillier à maquereau, sa croissance est ralentie.
Voir le traitement bio des pucerons en permaculture.
Phytopte du cassis
Cet autre acarien s’installe à l’intérieur des bourgeons sous les écailles et cause ce gonflement anormal des bourgeons. Le phytopte est un vecteur de maladie à virus.
Traitez votre plantation après destruction des rameaux atteints avec de la bouillie bordelaise mélangée au soufre.
Sésie
Ce papillon pond en mai ou juin ses œufs sur les cassis d’où émergeront de petites larves blanchâtres qui grandissent à l’intérieur des rameaux du groseillier à maquereau. Les rameaux atteints se dessèchent. Les plaies occasionnées par la chenille sont des portes ouvertes aux maladies cryptogamiques.
Coupez les rameaux atteints et faites un traitement fongique préventif.
Les cochenilles à bouclier ou pulvinaires :
De petites « écailles » ou petites « carapaces » brunâtres dispersées au départ se développent par la suite en colonies sur les rameaux. Pour les pulvinaires on remarque des amas cotonneux.
Supprimez rapidement les rameaux atteints.
Tenthrède :
Ce sont en réalité de « fausses chenilles » très actives qui se dressent en forme de S dès qu’on les dérange et se laissent tomber au sol.
Surveillez le feuillage des groseilliers à maquereau dès le printemps et en cas de petite infestation prélevez les feuilles attaquées avec les larves puis écrasez-les. En dernier recours, le soir, utilisez un insecticide à base de pyrèthre végétal. Travaillez le sol en hiver pour mettre à jour les pupes qui seront détruites par le gel. Mettez vos poules à contribution l’hiver en les lâchant aux pieds de vos groseilliers.

Quelles variétés de groseillier choisir ?

Vous vous demandez quelle variété de groseilliers choisir ? Voyez cette sélection de groseilles à grappe rouge, blanche ou à maquereau vert, rouge ou jaune. Choisissez la variété qui correspond le mieux à vos préférences en termes de couleur, de goût et de maturité.

Parmi les groseilles blanches :

Groseillier « Versaillaise blanche » : variété vigoureuse et fertile, de moyenne saison, à grappe longue et peu serrée.
Groseillier « White Pearl » : variété autofertile résistante au froid. Récolte en juillet-août. Groseilles blanches parfumées.
Groseillier « Hollandaise blanche » : variété à maturité tardive, à gros fruit ambré et peu acidulé.
Groseillier « Blanka » : une variété autofertile et très productive. Avec des fruits blancs dorés en juillet. Très parfumés.
Groseillier « Zitavia » : Variété robuste et très résistance aux maladies. Groseilles blanches début juillet.

Parmi les groseilles rouges :

Groseillier « Hâtive de Berlin » : variété de première saison, à fruit assez gros, rouge foncé, acidulé ;
Groseillier « Cerise rouge » : à très gros fruit rouge foncé très acidulé et à maturité tardive ;
Groseillier « Hollandaise rouge » : mêmes caractéristiques que la variété blanche de même nom.
Groseillier « Versaillaise rouge » : mêmes caractéristiques que la variété blanche de même nom.
Groseillier « Ribest Babette » : vigoureuse variété autofertile. Récolte fin juin début juillet de groseilles rouge brillant à saveur douce et fruitée.
Groseillier « Rosetta » : Variété robuste à longues grappes de groseilles rouges à roses acidulées, très goûteuses. Maturité entre la mi-juillet et mi-août.

Parmi les groseilles à maquereau :

Groseillier épineux « Invicta » : variété productive, autofertile, vigoureuse. Résistante à l’oïdium. Récolte en juillet de groseilles à maquereaux à peau vert-jaune et velue et à la chair jaune à la saveur sucrée et acidulée.
Groseillier épineux « Freedonia » : variété vigoureuse et peu épineuse. Récolte abondante fin juillet de groseilles rouges rosée à chair rose translucide très parfumées..
Groseillier épineux « Worcesterberry » : variété rustique épineuse. Belle récolte de grosses groseilles rouge clair à la mi-juillet juillet.
Groseillier épineux « Hinnonmaki Jaune » : Variété productive et vigoureuse. Bonne résistance à l’oïdium. Récolte de groseilles jaunes.

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