Le poulailler fait partie intégrante d’un jardin conduit en permaculture. En plus des fumures générées, les élevages de poules et de volailles auront un rôle de régulation des insectes et parasites.
Deux outils redoutables chez la poules pour débarrasser le sol d’une quantité remarquable de vers et d’insectes ravageurs des jardins en permaculture : les pattes et le bec !
Je ne vous parlerai pas de l’aménagement du jardin, vous trouverez sa conception détaillée ici. Ce qui nous intéresse ici c’est comment implanter les différents petits élevages en permaculture.
Quel que soit le terrain qui est à votre disposition, il faudra commencer par faire un plan en tenant compte de la végétation existante, des microclimats existants, de l’emplacement du bâti.
C’est à partir de toutes ces données qu vous pourrez inclure vos petits élevages, poules, canards, pigeons, lapins, chèvres, rucher etc. pour qu’ils aient une interaction sur les cultures de votre jardin.
Plan de distribution des petits élevages dans une jardin en permaculture :
Exemple d’interaction des poules en permaculture :
L’interaction la plus commune en permaculture c’est de donner comme parcours permanent le verger aux poules.
Prenons l’exemple du balanin qui cause de gros dégâts sur les noisetiers. La larve de cet insecte passe l’hiver au pied des noisetiers pour recommencer l’année suivante son cycle.
Les poules, en grattant et scarifiant le sol, délogent ses larves et s’en délectent. Celles oubliées ne survivront pas car elles ne supportent pas le froid.
En plus de ce parcours défini, vous pourrez les lâcher dans le potager après les cultures de légumes annuels ou bisannuels, à l’aide de clôtures mobiles.
Dans un premier passage les poules déchiquetteront les déchets de culture et débarrasseront le sol des insectes de surface.
Un deuxième passage est possible après le labour du terrain à la grelinette.
La présence des poules après le travail du sol est intéressante, car de nombreux vers auront été remontés à la surface. Elles mettront en grattant à nue les racines des adventices vivaces partiellement arrachées.
Ces gros vers blancs tant redoutés des jardiniers feront un met de choix
pour vos poules lorsqu’elles sont à gratter la terre du potager.
Les canards peuvent aussi nettoyer le terrain après les cultures et l’enrichir avec leurs déjections. Mais contrairement aux poules qui aèrent le terrain, les canards surtout par temps humide le tasseront. Il ne faut donc pas les installer sur un terrain après le travail du sol.
Comme vous pouvez le constater sur le plan d’organisation des élevages au jardin en permaculture, la serre est adossée à la grange qui reçoit le poulailler et le clapier.
Tout le monde ne dispose pas de dépendances bien orientées. Il est tout à fait possible de créer soi-même une association serre-poulailler.
Fonctionnement d’une serre-poulailler en permaculture :
Son fonctionnement est très simple.
Sur un mur exposé plein sud est adossée une serre. De l’autre côté sont installés le poulailler et sa réserve de paille. L’orientation doit aussi être faite de sorte que les ouvertures du poulailler se trouvent à l’est.
Le mur est percé d’ouvertures grillagées qui laissent circuler l’air entre la serre et le poulailler.
Le jour la serre emmagasine la chaleur et réchauffe le mur (le mur peut être en pierres ou en torchis) et réchauffe aussi le poulailler grâce aux petites ouvertures.
La nuit quand la température baisse, le mur restitue au début de la chaleur, et c’est au tour du poulailler de restituer de la chaleur à la serre.
La partie nord du poulailler est protégée par la réserve de paille.
Ce type d’installation est particulièrement utile dans les régions à hiver rude.
L’été la serre est ombrée par des canisses.
Exemple de ressources cultivées en permaculture pour l’alimentation des poules :
Tout le monde ne dispose pas d’un grand jardin et n’a souvent qu’un petit potager.
La permaculture peut vous venir en aide :
Comme sur le piémont pyrénéen, cultivez les haricots tarbais en les faisant grimper sur un pied de maïs.
Dans un sol suffisamment réchauffé, au mois d’avril ou au mois de mai selon les régions, semez en lignes : une graine de maïs et une de haricot tarbais tous les 20 cm.
Comme pour tous les autres haricots, les graines ne devront pas être trop enterrées.
Vous récolterez la saison venue de délicieux haricots et en automne vous récolterez des épis de maïs.
Le chou fourrager ne servira pas qu’à l’alimentation des volailles. Les sommités de ces choux sont délicieuses lorsqu’elles sont par exemple cuisinées à la crème.
Les cultures potagères (l’ail, l’oignon, etc.) et les cultures de plantes aromatiques pérennes vous fourniront de la matière pour confectionner vos potions.
Le vers blanc m’a tout l’air d’être une larve de cétoine et non de hanneton! Pattes courtes et gros arrière train. Très bonne idée, la serre poulailler
En effet, j’aurais dû être plus vigilant dans le choix du visuel.
J’ai fait un article ici sur le site du jardin bio
Bonjour,
Article très intéressant que vous nous proposez là!
J’ai une question, je cherche depuis des heures la réponse sur internet mais je ne la trouve pas ou ne sais pas où chercher. J’ai 8 grands prés avec des chevaux dedans (qui mesurent environ 1,5- 2 hectares chacun) et j’aurai aimé, lors de la rotation des pâtures une fois que les chevaux seraient partis, lâcher un grand nombre de poules dans le près (ou une partie de celui-ci dépendent du nombre de poules) afin que les poules mangent les vers et oeufs qui contaminent mes chevaux. Ce serait donc une sorte de vermifuge naturel pour mes chevaux. Cependant je me demandais quelle serait la durée idéale pour que les poules mangent le plus possible de vers mais qu’à la fois elles ne mangent pas toute l’herbe pour en laisser à mes chevaux!
Si vous avez des informations ou des sites, livres sur lesquels je puisse m’appuyer j’en serai ravie!
Excellente journée à vous!
Bonjour
Votre sujet est complet et je vous en remercie chaleureusement par ailleurs , mais j’ai cependant une question .
Je suppose que le sol de la serre est en terre battue ?
donc pour éviter les intrusions de nos amis rongeurs et mustélidés ou autres carnassiers sournois et voleurs ne faut-il pas grillager le sol et le pourtours de la partie serre avant d’y battre le sol ?
Merci à vous !
Bien cordialement
Phil
Si vous faites le sol de la serre en terre pour pouvoir cultiver vous pouvez enterrer un grillage, mais cela demandera un gros travail. Il suffit de grillager les ouvertures de flux d’air chaud ou froid.
Pour la partie poulailler, par sureté faire une petite Chape sur bris de tuiles de « récup » ou de cailloux.
Bonjour
Super ton site
crois tu qu’avec des parcelles situées a différents endroits on peut réaliser les mêmes choses
Merci
L’exemple de terrain où sont conduits les petits élevages de volailles (poules, canards, pigeons, etc.. ), de chèvre, d’abeilles, etc., est donné pour simplement vous suggérer quelques pistes.
La permaculture demande surtout un état d’esprit ou le jardinier et l’éleveur (amateur ou non) prend en considération les éléments naturels dans lesquels se situent son terrain ou ses terrains (votre cas).
Vous pouvez donc parfaitement mener vos élevages de volailles en vous inspirant des méthodes de permaculture même si vous disposez de plusieurs parcelles.