Le marcottage consiste à enterrer un rameau pour provoquer l’émission de racines sans détacher celui-ci de la plante mère.

Chez nombre d’espèces végétales , le seul fait qu’une branche soit enterrée et parfois même touche simplement le sol suffit à lui faire émettre des racines. Le jardinier profitera de cette faculté pour multiplier des plantes ligneuses souvent difficiles à bouturer.

Le marcottage se pratique en lune descendante. Adapter l’espèce à marcotter en suivant les jours feuilles ou fleurs du calendrier lunaire.

Le marcottage naturel :

Naturellement, certains végétaux ont la faculté d’enraciner des tiges aériennes au simple fait qu’elles touchent le sol. Ils s’étendent rapidement dans l’espace grâce à cette faculté. Le meilleur exemple et le plus connu c’est la ronce commune (Rubus fruticosus) qui étend ces longs rameaux épineux flexibles qui dès qu’ils touchent le sol s’enracinent.
Certaines variétés de cornouiller se marcottent aussi facilement comme de nombreuses plantes grimpantes, les chèvrefeuilles, les clématites, etc.

Le marcottage artificiel :

Là c’est le jardinier qui met en terre d’une tige aérienne pour qu’elle y prenne racine et qu’il l’isole ensuite de la plante mère pour créer un nouveau plant.
Les avantages du marcottage :
Sa simplicité de mise en œuvre.
On peut disposer parfois d’une plante déjà bien développée.
Les inconvénients du marcottage :
Il ne peut fournir qu’un nombre limité de nouveaux sujets par arbuste, mais cela est suffisant pour le jardinier amateur.

Comment marcotter ? Méthodes :

Première méthode (la plus simple) :

  1. Au printemps, choisir un rameau long et flexible près du collet.
  2. Faire une petite tranchée dans l’axe du rameau au pied de l’arbuste.
  3. Mettre un peu de terreau dans cette tranchée.
  4. Couchez le rameau choisi dans la tranchée. Les feuilles de la partie enterrée du rameau sont supprimées. Le maintenir dans cette position avec un « cavalier » fait avec une branchette.
  5. Recouvrez d’une couche de terre. L’extrémité de la marcotte est relevée verticalement et fixée à un tuteur.

Deuxième méthode (marcottage dans un pot) :

  1. Après avoir choisi le rameau à marcotter, à son aplomb creusez un trou de la taille du pot que vous allez utiliser.
  2. Ensuite, faites deux échancrures dans le pot (voir le dessin) de façon à y faire pénétrer la branche cintrée.
  3. Remplissez de terreau le pot et installez-y la partie cintrée du rameau. Cette méthode a le gros avantage de rendre plus facile la reprise après le sevrage de la marcotte.

Le marcottage en cépée ou par buttage :

De nombreux arbustes se prêtent à cette méthode. Les porte-greffes des arbres fruitiers peuvent être multipliés par cette méthode.

Mise en œuvre :

  1. La plante mère est rabattue sévèrement en à la fin de l’automne à 15 cm du sol. Rapidement dès le début du printemps, à partir des yeux latents de nouveaux rameaux se développent.
  2. Au milieu du printemps dès qu’ils ont atteint une dizaine de cm de hauteur, butez la cépée avec de la terre mélangée à part égale avec du sable et du terreau.
  3. L’automne suivant vous pourrez sevrer ces jeunes pousses qui seront parfaitement racinées.

Le marcottage aérien :

Souvent utilisé pour des plantes vertes comme les ficus, philodendrons, etc., le marcottage aérien peut être aussi utilisé pour les arbustes, les conifères et même des arbres fruitiers comme le figuier.

La méthode :
C’est au printemps début mai en général en sève montante que l’on pratique ce marcottage.

  1. Après avoir supprimé les feuilles ou brindilles gênantes, on enlève délicatement l’écorce en faisant deux incisions circulaires reliées par une autre dans le sens de la longueur du rameau.
  2. Entourez la tige d’un manchon de matière plastique (film de polyéthylène), maintenu en haut et en bas par une ligature et que vous remplirez d’un mélange assez humide de sphaigne et de sable à part égal. Ligaturez le manchon à l’autre extrémité.
  3. Entourez l’ensemble de papier aluminium.
  4. Tous les mois, surveillez l’état de la marcotte en enlevant le papier aluminium.
  5. Sevrez la marcotte lorsque les racines tapissent le manchon plastique.

Astuce de jardinier pour le marcottage aérien :

La marcotte et le grain de blé.
Plutôt que d’enlever une partie de l’écorce du rameau, pour pareillement ralentir la circulation de la sève et forcer la production de racine, au niveau d’un œil, effectuez une fente longitudinale avec la lame d’un greffoir désinfecté.
Écartez légèrement l’incision en la maintenant ouverte et glissez-y un beau grain de blé. Pour certains jardiniers les hormones libérées lors de la germination du grain de blé activent l’émission de racines.

 

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