Un ordre social s’établit chez les poules par la mise en place d’une hiérarchie. Ces relations sociales sont dynamiques et évolueront dans le temps.
Comment s’établit cette hiérarchie ?
Au sein d’un groupe de poule dans un poulailler une dynamique sociale entre les poules s’installe. C’est souvent force cris et coups de bec qu’elle s’établit ! Même dans un petit poulailler amateur de quelques poules deux ou trois poules une hiérarchie se met en place. Dans les plus grands poulaillers avec un grand parcours (prairie) plusieurs groupes de poules se formeront avec chacun sa propre hiérarchie, avec des individus dominants et d’autres, plus soumis.
Des poules dominantes et des poules dominées.
La hiérarchie chez les poules est établie grâce à une combinaison de comportements naturels et de dynamiques sociales complexes. Les poules dominantes sont généralement les plus fortes, agiles et confiantes de toutes. Elles affirment leur statut en se tenant droites, en élevant la tête et en marchant d’un pas assuré. Leur attitude est souvent accompagnée de vocalises sévères et de petits coups de bec pour établir leur autorité.
- La ou les dominantes :
- C’est elle qui aura la meilleure place sur le perchoir dans l’abri le soir.
- Le matin quand la trappe s’ouvre c’est la première à sortir pour se précipiter vers la distribution de grains.
- Pas question de pondre dans son nichoir avant qu’elle ait pondu. Gare à la contrevenante !
- Si vous avez aménagé un bac à poussière, elle en prendra possession la première.
- Lors de la distribution des déchets de cuisine, elle s’octroie le meilleur.
- Elle se déplace sans contrainte dans l’abri ou le parcours sans risque de chamailleries.
- C’est elle que l’on doit surveiller en premier lorsque l’on introduit une nouvelle poule dans le poulailler, car c’est elle qui se précipitera pour l’intimider.
- Les dominées :
- D’un autre côté, les poules dominées adoptent une attitude plus soumise en baissant la tête, en s’accroupissant et en évitant le contact visuel avec les poules dominantes.
- Elles se conforment aux règles établies par les poules dominantes et acceptent leur position dans la hiérarchie.
Pour l’éleveur ou l’éleveuse, cet ordre social établi est une garantie (momentanée) de calme au poulailler tan que cet ordre n’est pas remis en cause.
Pour que cette hiérarchie s’établisse sans risque de violences (picage, etc.), le poulailler doit être suffisamment grand et les ressources alimentaires distribuées en plusieurs points. L’accès à la nourriture, à l’eau et aux espaces de ponte (prévoir des nichoirs à plusieurs cases) jouent un rôle essentiel dans l’établissement de la hiérarchie. Les poules dominantes ont souvent la priorité pour accéder à ces ressources, tandis que les poules dominées doivent attendre leur tour.
La hiérarchie chez les poules peut évoluer avec le temps :
Une poule dominée peut gagner en confiance et en force, ce qui lui permet de grimper dans la hiérarchie.
De même, une poule dominante peut perdre son statut si elle devient moins compétitive ou si une nouvelle poule plus dominante arrive dans le poulailler.
L’introduction d’une nouvelle poule peut faire craquer cet ordre établi.
Et quand il y a un coq comment s’établit cette hiérarchie ?
S’il est seul avec les poules, il sera dominateur et chef incontesté !
Au début lorsque vous introduisez un jeune coq dans un groupe de poules, si la poule dominante est vaillante, il devra batailler pour s’affirmer.
Finalement, il devient rapidement dominateur, car les coqs sont beaucoup plus violents que les poules, ils sont dotés d’ergots redoutables et la testostérone les rend plus agressifs.
Il règne en maitre sur tout le groupe.
Cela n’empêchera pas les poules dominées par le coq d’établir entre elles une hiérarchie.
Quand il y a plusieurs coqs, là cela devient plus compliqué ; si vous n’avez qu’un petit groupe de poules sur une surface limitée, n’introduisez qu’un seul coq.