La galéruque ou la galéruque de l’orme la plus répandue, est un coléoptère défoliateur qui peut affaiblir surtout les jeunes arbres. En permaculture, sa présence massive est souvent le signe d’un arbre en état de stress (notamment hydrique) et d’un manque d’auxiliaires prédateurs. Le jardinier en permaculture ne vise pas à éradiquer l’insecte mais à renforcer la santé de l’arbre et à restaurer un écosystème équilibré.
Description de la galéruque selon l’espèce
- L’espèce la plus connue est la galéruque de l’orme (Xanthogaleruca luteola). C’est un petit coléoptère (6-8 mm) de couleur jaune-verdâtre, avec des bandes noires sur les élytres. Sa larve, qui cause le plus de dégâts, est allongée, d’aspect visqueux, de couleur noire et jaune.
- La galéruque de la viorne (Pyrrhalta viburni), aussi appelée chrysomèle de la viorne, est un petit coléoptère (environ 5-7 mm) de couleur brun-jaunâtre.
Plantes infestées
La galéruque de l’orme (Xanthogaleruca luteola) ne s’attaque qu’aux ormes (Ulmus). Toutes les espèces d’ormes, y compris les variétés d’ornement ou les ormes champêtres, peuvent être touchées.
La galéruque de la viorne (Pyrrhalta viburni) : Ce n’est pas l’adulte, mais sa larve, qui cause le plus de dégâts. Celle-ci, de couleur jaunâtre tachetée de noir, dévore le limbe des feuilles au printemps, ne laissant que les nervures. L’arbuste (spécifiquement les viornes, comme le Viburnum opulus ou « boule de neige ») prend alors un aspect de « dentelle » ou de feuillage squelettique, qui brunit et se dessèche, pouvant entraîner une défoliation complète. Vous la rencontrerez souvent sur les bordures.
Symptômes
Au printemps, les adultes perforent les jeunes feuilles en faisant de petits trous ronds. Plus tard en saison, les larves apparaissent en grand nombre sous les feuilles et le feuillage prend un aspect de dentelle squelettique, brunit et se dessèche, comme s’il avait été brûlé.
Les dégâts
Les larves dévorent le limbe (la partie tendre) de la feuille, ne laissant que les nervures. Cette défoliation massive réduit la photosynthèse, affaiblit l’arbre ou l’arbuste et le rend vulnérable aux maladies et à la sécheresse. Si l’attaque se répète plusieurs années, elle peut entraîner la mort de l’arbre.
Prévention en permaculture
La prévention est la stratégie principale. Elle consiste à maintenir l’orme, les viornes, en excellente santé en lui assurant un arrosage profond et régulier durant les sécheresses estivales. Un paillage épais à son pied est crucial pour conserver l’humidité. La plantation d’une haie de type bocagère à proximité favorise les auxiliaires.
Traitements bio en permaculture
- – Insectifuges :
Des pulvérisations de purin de tanaisie ou d’infusion d’absinthe, plantes connues pour leurs propriétés répulsives, peuvent être tentées au moment de l’arrivée des adultes au printemps pour les dissuader de pondre. - – Curatifs :
Un jet d’eau puissant peut déloger mécaniquement les larves. Le traitement curatif biologique le plus efficace consiste à pulvériser des nématodes (Steinernema carpocapsae) au pied de l’arbre et sur le tronc lorsque les larves descendent en masse pour se nymphoser au sol (généralement en juillet). - – Auxiliaires :
Les chrysopes et les coccinelles dévorent les œufs et les très jeunes larves. Au sol, les carabes chassent les larves qui descendent. Il faut également favoriser les oiseaux insectivores, comme les mésanges, qui nettoient le feuillage des larves.
Description de la galéruque selon l’espèce





