Le carpocapse, souvent appelé « ver » de la pomme ou de la poire, est un lépidoptère (papillon) dont la larve cause des dégâts significatifs dans les vergers. En permaculture, l’objectif n’est pas son éradication, mais sa régulation en favorisant un écosystème équilibré et résilient où ses prédateurs naturels sont présents.

Description des carpocapses

Le carpocapse (Cydia pomonella) est un petit papillon de nuit grisâtre, mesurant environ 15 à 20 mm d’envergure. Sa larve, la véritable ravageuse, est une petite chenille de couleur blanc-crème à rosée, avec une tête brune distincte. C’est cette larve qui pénètre dans les fruits pour se nourrir.

Plantes infestées

Les principales cibles du carpocapse sont les fruits à pépins. Les pommiers et les poiriers sont les plus fréquemment touchés. Il peut également s’attaquer aux cognassiers et, dans une moindre mesure, aux noyers.

Symptômes

Le signe le plus évident d’une attaque est la présence d’un petit trou de perforation sur l’épiderme du fruit. Ce trou est souvent accompagné d’un amas de sciure brune (déjections de la larve), notamment au niveau de l’œil (la base de la fleur) ou du pédoncule.

Les dégâts

La larve creuse une galerie à travers la pulpe pour atteindre le cœur du fruit, où elle se nourrit des pépins, riches en nutriments. Le fruit devient « véreux », sa chair est endommagée et il chute prématurément. Les fruits atteints sont impropres à la conservation.

Prévention en permaculture

La prévention est la clé en permaculture et vise à rompre le cycle du ravageur. Cela inclut le ramassage systématique des fruits tombés au sol pour éliminer les larves avant qu’elles ne retournent hiberner. L’installation de bandes-pièges en carton ondulé autour des troncs en été capture les larves qui descendent pour leur nymphose ; ces cartons doivent être brûlés en hiver. L’ensachage individuel des jeunes fruits est efficace mais fastidieux.

Traitements bio en permaculture

  • – Insectifuges :
    Les pulvérisations de préparations naturelles, comme les infusions d’absinthe ou les macérations de feuilles de rhubarbe, peuvent avoir un effet répulsif sur les papillons adultes lors de la ponte. Leur efficacité dépend d’une application fréquente durant les périodes de vol.
  • – Curatifs :
    Le traitement curatif biologique le plus ciblé est la carpovirusine (un virus de la granulose spécifique au carpocapse), à pulvériser le soir sur les arbres dès le début des vols (suivis par pièges à phéromones). À l’automne, l’application de nématodes (Steinernema feltiae) sur le tronc et le sol humide permet de parasiter les larves hivernantes.
  • – Auxiliaires :
    La permaculture favorise activement les prédateurs. Les mésanges (charbonnières et bleues) sont de grandes consommatrices de larves hivernantes ; la pose de nichoirs est essentielle. Les chauves-souris chassent les papillons adultes la nuit, et les perce-oreilles (forficules), logés dans des abris (pots de fleurs retournés remplis de paille), consomment les œufs et les jeunes larves.

Encore une fois au poulailler bio les poules seront d’un grand secours quand les larves (vers) regagne le sol. Elles vous en débarrasseront.

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