Le bupreste est un coléoptère, souvent de couleur métallique vive parfois rutilant comme un bijou, dont la larve est un puissant ravageur xylophage (mangeur de bois). Surnommée « perce-bois à tête plate », la larve creuse des galeries sous l’écorce, s’attaquant principalement aux arbres et arbustes déjà affaiblis, et peut causer leur mort en coupant les flux de sève.
Description des buprestes :
L’adulte est un insecte volant au corps fuselé et dur, souvent aux reflets métalliques (verts, cuivrés, bleus). La larve, qui cause les dégâts, est blanche et sans pattes, mais se reconnaît surtout à son premier segment thoracique (juste derrière la tête) très large et aplati, ressemblant à un marteau.
Plantes infestées :
Les buprestes s’attaquent à une vaste gamme d’arbres et d’arbustes, rarement aux plantes herbacées. Ils visent les conifères (pins, thuyas, cyprès) comme les feuillus (chênes, bouleaux) et de nombreux arbres fruitiers (pommiers, poiriers, et surtout les pruniers et abricotiers pour le redoutable Capnode).
Symptômes :
Les symptômes sont souvent tardifs : un dépérissement soudain d’une branche ou de la cime, des écoulements de sève ou de résine, et parfois de la sciure fine dans les crevasses de l’écorce. Le signe infaillible est le trou de sortie de l’adulte : il n’est pas rond, mais distinctement ovale, en forme de « D » majuscule.
Les dégâts :
Les dégâts majeurs sont internes et causés par les larves. En creusant leurs galeries sinueuses sous l’écorce, elles détruisent le cambium et le liber, les tissus vitaux qui transportent la sève. L’arbre est « ceinturé » et finit par mourir de soif et de faim.
Prévention en permaculture :
La prévention est primordiale et consiste à maintenir les arbres en excellente santé pour qu’ils résistent aux attaques. Il faut éviter tout stress hydrique (paillage épais, arrosage en cas de sécheresse prolongée) et proscrire les blessures du tronc (débrousailleuse, taille drastique) qui sont des portes d’entrée.
Traitements bio en permaculture :
- – Insectifuges : L’application d’un badigeon de chaux ou d’un lait d’argile sur les troncs au printemps peut gêner la ponte des femelles adultes, qui recherchent les crevasses de l’écorce.
- – Curatifs : Les traitements curatifs sont presque impossibles une fois la larve dans le bois. La seule action est de couper et de brûler immédiatement les branches infestées (avant la sortie des adultes) pour limiter la propagation de l’infestation.
- – Auxiliaires : Les pics (pic vert, pic épeiche) sont les principaux prédateurs naturels ; ils repèrent les larves sous l’écorce et les extraient. Certaines guêpes parasitoïdes (ichneumons) sont aussi spécialisées dans la ponte sur les larves xylophages.